"L’hécatombe" dans les crèches du Brabant wallon inquiète les parents et les députés Maroy et Antoine
La fermeture de cinq crèches en Brabant wallon inquiète les députés Olivier Maroy et André Antoine. Ils ont fait part de leurs inquiétudes à la ministre Linard.
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Publié le 15-03-2023 à 16h43 - Mis à jour le 15-03-2023 à 16h44
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"C’est l’hécatombe dans le Brabant wallon. Cinq crèches vont fermer et 122 places vont disparaître. Il n’y a pas de temps à perdre pour prendre des mesures, car les parents sont en détresse". Le député Olivier Maroy (MR) ne cachait pas son inquiétude au moment d’interroger la ministre de l’Enfance de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Bénédicte Linard (Écolo).
Une inquiétude partagée par le député André Antoine: "Malgré l’annonce historique de la création de plus de 5 200 places en crèche en FWB d’ici 2026, le secteur de la petite enfance connaît une crise sans précédent. À une pandémie particulièrement éprouvante s’est ajoutée une crise énergétique. Enfin, les milieux d’accueil non subventionnés ont dû indexer le salaire de leur personnel de plus de 10% l’année dernière sans bénéficier de la moindre recette publique pour y faire face. Pour toutes ces raisons, certains milieux non subventionnés ont dû fermer leurs portes ."
Conséquences très concrètes en Brabant wallon: la fermeture de deux crèches dans la commune d’Ottignies-LLN. Et d’autres crèches brabançonnes suivent le même chemin, craint André Antoine.
"La création de 390 places est annoncée dans le Brabant wallon d’ici 2026, mais 122 places vont disparaître prochainement, constate le député Maroy. Ne faudrait-il dès lors pas adapter le Plan"Cigogne"?"
"La période est difficile pour le secteur de l’accueil de la petite enfance, comme pour l’ensemble du secteur non marchand, reconnaît la ministre Linard. Le Brabant wallon ne fait pas exception à cette situation."
La Fédération Wallonie-Bruxelles ne reste pas les bras ballants devant cette crise, assure la ministre Linard: "Le Gouvernement a tout d’abord chargé l’ONE de verser à l’ensemble du secteur de l’accueil un montant forfaitaire destiné à prendre en charge l’augmentation des coûts énergétiques. Il l’a également doté d’une enveloppe de 5 millions€ en vue d’interventions exceptionnelles pour éviter les cessations d’activité."
"Le cas d’Ottignies montre bien la difficulté de la tâche"
Mais il n’est pas toujours possible d’éviter les fermetures, poursuit Bénédicte Linard en évoquant la situation ottintoise.
"Le cas spécifique d’Ottignies-Louvain-la-Neuve permet d’illustrer la difficulté de la tâche et la diversité des situations. Trois milieux d’accueil non subventionnés sont concernés. La situation de l’un d’eux va être stabilisée par l’octroi du subside de renforcement et d’une intervention de la cellule de veille. Un deuxième a dû fermer ses portes à la suite d’une faillite, et n’a pas trouvé de repreneur, ayant perdu l’usage de ses locaux. Malgré les recherches effectuées, notamment par la ville, aucune possibilité n’a été trouvée. Le troisième milieu d’accueil a fait l’objet d’un accompagnement pour trouver un repreneur, mais le pouvoir organisateur n’a pas accepté les offres reçues. Il a souhaité vendre à un particulier qui ne souhaite pas maintenir la crèche".
L’ONE n’a pas abandonné la recherche des solutions, assure la ministre: "Une réunion s’est encore tenue la semaine dernière et les contacts sont entretenus de manière constructive. Les solutions à moyen terme visent notamment à restaurer des places à Ottignies ou à proximité, vu les difficultés pour obtenir des locaux à un prix abordable localement".