Wavre/Louvain-la-Neuve : pour ces deux dealers, impossible d’arrêter de fumer
Deux petits dealers aux profils forts différents se trouvaient sur le banc du tribunal correctionnel le 1er février dernier. Comme prévu, deux peines différentes.
Publié le 13-03-2023 à 07h07
:focal(544.5x345.5:554.5x335.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/ZRTTEIZDNJH2FNT65PF4YRIATM.jpg)
Bernard (prénom d’emprunt), 29 ans, a vendu du cannabis près du terrain de football de Bierges. Il vivait chez ses parents qui, le 1er décembre 2021, virent débarquer chez eux quelques policiers désireux de parler à leur fils. Ce dernier avait tout compris. Il lança un petit paquet par la fenêtre. Les agents n’étaient pas dupes. Le jeune homme ne fit aucune difficulté pour reconnaître ses agissements qui duraient depuis décembre 2019. Il n’avait qu’une petite dizaine de clients et, à l’en croire, s’il vendait, c’était surtout pour financer sa consommation personnelle. Son véhicule a été saisi. Il a pris conscience de la nécessité d’avoir un suivi psychologique, car il continue de fumer et donc d’être en contact avec un milieu qui ne lui convient pas. Le tribunal l’a condamné à une peine de probation autonome de deux ans, à une amende de 8 000 € et à l’obligation d’entreprendre un suivi psychologique. En outre, le tribunal ordonne la confiscation de 10 000 € et celle de sa voiture.
Tom, 100 grammes par mois
Tout autre est le cas de Tom, 23 ans, de Louvain-la-Neuve, qui se dit décidé à partir au Canada. Il lui faut 20 000 €, il n’en a que 6 000 mais, surtout, il ne parvient pas à s’arrêter de fumer. Il en est à 100 grammes par mois.
"Si je fume, c’est pour gérer mon stress. Je n’ai rien fait de mal à qui que ce soit, je fume dans ma chambre. Mais là, six mois de prison…" Il venait d’entendre l’organe du parquet requérir pareille peine car, s’il part au Canada, ce sera impossible de prester une peine de travail. "Je veux bien un suivi psychologique, mais je vous dis qu’il me sera impossible d’arrêter de fumer." La présidente de la 3e chambre correctionnelle de Nivelles tenta de le raisonner. Il déclara être disposé à payer une amende, mais implora le tribunal de ne pas lui infliger la prison. Il a été entendu: amende de 160 € avec sursis pour moitié et, bien entendu, confiscation des stupéfiants saisis.