Le robot assiste désormais le kiné à Lennox
Depuis début décembre, les kinésithérapeutes du Centre Hospitalier William Lennox utilisent l’Erigo, une table basculante assistée par robotique.
Publié le 16-01-2023 à 06h01
:focal(545x187:555x177)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/C5WRFEVEYZBRZEEKD7KLD6ORR4.jpg)
Le Centre Hospitalier Neurologique William Lennox (CHNWL) a fait l’acquisition d’une table basculante assistée par robotique appelée Erigo: "Cet appareil est une solution thérapeutique qui combine de manière unique la verticalisation progressive, la mobilisation des jambes et la stimulation intensive par des mouvements cycliques des jambes. Nous pouvons y coupler de la stimulation électrique fonctionnelle, expliquent les thérapeutes dans un communiqué. Cet appareil permet aux patients d’effectuer 6 000 mouvements pendant une séance de 40 minutes au lieu de 50 mouvements lors d’une séance avec mobilisation manuelle".
Pour les patients en éveil du coma
L’appareil est principalement utilisé chez les patients en éveil du coma: "Ou chez des patients en tout début de rééducation à la marche", explique Brieuc de Terwangne, kinésithérapeute, spécialiste de l’Erigo au CHNWL. "Généralement, les patients qui nous arrivent ont été alités longtemps. L’Erigo permet aussi d’améliorer la circulation du sang", poursuit Martin Goblet, responsable du service de kinésithérapie.
Le patient est installé sur une table qui se lève à la verticale. Il bénéficie de la stimulation électrique fonctionnelle: "Un système d’électrostimulation envoie un courant électrique, totalement indolore, pour stimuler les muscles en entraînant les jambes. L’intensité de ce mouvement de marche passif ou actif-aidé, est déterminée par le kiné en fonction du but recherché pour la revalidation de chaque patient, complète Brieuc de Terwangne. Pendant que la machine travaille, je peux mobiliser les bras du patient ou proposer un exercice de tronc. Le patient bénéficie ainsi d’une séance très complète, avec bras et jambes stimulés".
« Ce n’est pas facile mais cela fait un bien fou »
Les patients apprécient ce nouvel outil: "Le travail sur l’Erigo est particulier, raconte l’un d’entre eux. La marche est assistée et le rythme dépend de la programmation du kinésithérapeute. Ce n’est pas facile mais cela fait un bien fou. Cela m’aide beaucoup", indique-t-il.
"L’appareil permet de détecter la mobilité des patients. Lorsque le patient est capable de bouger les jambes sans supporter son poids, on utilise l’Erigo. On peut aussi demander au patient de bouger les pieds", précise Martin Goblet.
La technologie au service de la rééducation
Le CHNWL investit depuis plusieurs années dans les nouvelles technologies. Plusieurs exemplaires de l’Erigo sont en fonction dans le Nord du Pays: "Pour l’instant, nous sommes les seuls à utiliser cet appareil en Wallonie", indique Martin Goblet, responsable du service de kinésithérapie. "Les nouvelles technologies sont complémentaires aux séances manuelles des kinésithérapeutes. Nous avons l’Erigo mais aussi la réalité virtuelle. Pour la marche et l’équilibre, nous utilisons le C-Mill, un tapis de marche couplé à un écran. L’Ezygain nous est utile pour la marche et l’équilibre en délestage de poids corporel. Nous avons encore d’autres outils. Les nouvelles technologies font désormais partie intégrante du programme de revalidation de nos patients, mobiles ou non, à tous les stades de leur rééducation", conclut Martin Goblet.