Un casier judiciaire lourd de dix pages
Il ne rentre pas d’un congé pénitentiaire en septembre 2021 et il est donc considéré comme évadé lorsqu’il commet deux nouveaux faits violents.
- Publié le 15-06-2022 à 22h01
- Mis à jour le 15-06-2022 à 22h02
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Quentin P., 31 ans, théoriquement domicilié à Ottignies, accepte, le 23 novembre 2021 en soirée, de conduire à Ottignies un de ses potes qui veut faire passer un mauvais quart d’heure à son ex-compagne.
Il arrive en trombe devant un café où plusieurs clients sont assemblés face à l’entrée de l’établissement. Personne n’est à sang frais et les versions vont bien entendu diverger.
Ce qui est certain, c’est que deux d’entre eux vont se retrouver au sol, quelque peu amochés, mais pas suffisamment pour qu’ils en tiennent rigueur au conducteur contre lequel ils ne se constitueront pas partie civile.
Pour le parquet, "c’est clair, il a foncé dans le tas, il a enclenché la marche arrière puis il a fait demi-tour" . Fin du premier épisode qui porte la désagréable prévention de tentative de meurtre niée par le prévenu. "J’ai fait semblant de foncer pour faire peur."
Second acte, la nuit du 13 au 14 février 2022. Une patrouille de police considère que le conducteur d’une camionnette n’a pas un comportement adéquat. Elle décide de l’intercepter alors qu’il fait le plein d’essence à une station-service de Court-Saint-Étienne.
L’homme démarre en trombe et, selon le rapport des policiers, "roule à une vitesse démesurée" alors qu’elle est parfois limitée à 30 km/h. Le véhicule prend la direction de Nivelles. Les policiers font appel à l’hélicoptère de la police fédérale et à leurs collègues de la zone de Nivelles-Genappe qui sont en train de placer un barrage quand arrive cette camionnette qui les évite.
L’interception ne tardera cependant plus. Quentin P. a notamment contre lui trois condamnations pour entrave méchante à la circulation. Voilà pourquoi quatre ans de prison ferme furent requis.
Maître Marko Obradovic plaida l’acquittement pour la prévention de tentative de meurtre car son client n’avait pas l’intention de tuer et il demanda une sanction juste pour l’entrave méchante.
Une jolie plaidoirie qui a fait mouche: acquittement pour la prévention de tentative de meurtre, deux ans secs pour l’entrave.