Crise politique à Ottignies-Louvain-la-Neuve: "Quel pouvoir l’UCLouvain a-t-il sur notre collège?" s’interroge Kayoux
Pour la première fois, le second parti de la minorité s’exprime. Il dénonce une manœuvre opaque contraire à leurs valeurs et s’interroge sur les raisons invoquées par Avenir et le PS pour justifier la rupture avec Écolo.
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Publié le 25-01-2022 à 15h44
"Cette tentative de passage en force (NDLR: l'éviction d'Écolo du pouvoir par Avenir et le PS au profit d'OLLN 2.0-MR pour laquelle une motion de méfiance constructive devra être votée lors d'un prochain conseil communal, sans doute le 3 février) est caractéristique d'un état d'esprit où l'avis des citoyens ne compte que le temps des élections. C'est contraire à nos valeurs et nous ne l'acceptons pas!" C'est ainsi que débute le communiqué de presse de Kayoux, l'autre parti dans la minorité à Ottignies-Louvain-la-Neuve.
Ses porte-parole au conseil, Florence Vancappelen et Stéphane Vanden Eede, et au CPAS, Aline Lourtie, dénoncent "fermement l'opacité de ces manœuvres et le manque total de transparence et de crédibilité des raisons invoquées pour rompre le pacte de majorité initial".
Pour eux, Avenir et PS "s'assoient sur le vote de leurs électeurs" qui peuvent se sentir "trahis", ayant voté en 2018 "en vertu du programme de l'actuelle coalition".
En outre, Kayoux n’est pas convaincu par les raisons invoquées d’autant, dit Stéphane Vanden Eede que nous avons contacté, qu’en décembre, lors de l’évaluation du programme stratégique transversal (PST), tout le monde semblait satisfait et que le budget 2022 a été adopté.
Et Kayoux de se poser diverses questions: "Quels sont donc ces dossiers qui seraient en souffrance depuis si longtemps? Pourquoi le franc-parler d'un échevin (NDLR: Philippe Delvaux, Écolo), qui s'exprime dans le cadre de ses attributions (NDLR: il faisait valoir une nouvelle fois que l'UCLouvain ne participait pas assez aux finances communales), justifie-t-il de rompre un accord de coalition? Quel pouvoir ces "partenaires privilégiés" (UCLouvain, inBW, etc.) ont-ils sur notre gouvernement local pour qu'en leur nom, certain.e.s de nos élu.e.s décident de sanctionner un échevin?"
Pour Stéphane Vanden Eede, Philippe Delvaux a, pour la première fois, ouvert la brèche sur la question de l'impact de l'université sur les finances communales. "Il faut qu'une analyse objective de cet impact soit réalisée, de quoi permettre à la Ville d'aller négocier avec le Fédéral, la Région et la Fédération Wallonie-Bruxelles", soutient-il.
Kayoux conclut en disant que ses membres ne soutiendront pas la motion de méfiance constructive.