Louvain-la-Neuve: un ruban blanc pour briser le silence sur les violences faites aux femmes
La Province du Brabant wallon réunissait mercredi à Louvain-la-Neuve les acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Publié le 24-11-2021 à 18h11
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Le ruban blanc symbolise la lutte contre les violences commises envers les femmes.
Un ruban blanc humain s’est formé place Montesquieu ce mercredi à l’initiative des autorités provinciales pour sensibiliser la population à ce phénomène.
En Belgique, seulement 14 % des victimes portent plainte à la police et 11 % des dossiers aboutissent à une condamnation: "La Province a créé en 2005 une plateforme de concertation "violence dans le couple" qui se réunit trois fois par an. Elle rassemble les instances judiciaires, les services de police, d'aide psychosociale, médicaux et compte aussi 90 membres qui représentent soixante institutions actives en Brabant wallon. Parallèlement, une plateforme spécifique pour les travailleurs sociaux des CPAS a été mise sur pied en 2021", explique Tanguy Stuckens, président du collège provincial, en charge de l'égalité des chances.
Un dépliant intitulé Violences entre partenaires et présentant une série d'informations ainsi que tous les points de contact pertinents a été diffusé en mars dernier.
Des formations pour les professionnels ont aussi été organisées tout au long de l'année: "Nous travaillons maintenant à la sensibilisation des moins de 18 ans. Ceux-ci entrent dans un nouveau type de violence via les réseaux sociaux. Nous devons les sensibiliser, via les réseaux sociaux précisément, pour éviter le cyber-harcèlement comme le phénomène revenge porn", poursuit Tanguy Stuckens.
Un sujet qui reste tabou
La Campagne du ruban blanc débute ce jeudi 25 novembre, pour une période de quinze jours. Elle vise à briser le silence car les violences envers les femmes "restent un sujet tabou, explique Célia Leclercq, assistante sociale à la Maison maternelle du Brabant wallon. Or, le phénomène est toujours bien présent, il s'est même légèrement amplifié avec la crise sanitaire. À la Maison maternelle, nous travaillons avec les victimes de violences conjugales".