Optimistes, ces restaurateurs de Louvain-la-Neuve et Mont-Saint-Guibert se lancent malgré la crise
Malgré la crise et la fermeture de l’horeca, ils ont décidé de lancer leurs restos. Rencontre avec des restaurateurs passionnés.
Publié le 04-05-2021 à 07h06
Séverine De Waegeneer et Aurore Dumont sont en plein travaux dans leur établissement de Mont-Saint-Guibert, Quartoze35. Andreas et Nikolas Themistocleous, quant à eux, ont lancé le take-away de leur restaurant Ouzerie, à Louvain-la-Neuve, à la mi-mars. Dans des univers distincts, ces restaurateurs ont une envie: offrir un espace convivial à leurs clients.
«L'idée, c'est de proposer aux habitants de Mont-Saint-Guibert et des villages environnants une table conviviale et gourmande, avec essentiellement des choses faites maison, confie Séverine De Waegeneer, cogérante de Quatorze35. On veut que ce soit un lieu où tout le monde ait envie de venir et de se retrouver.» Avec son associée Aurore Dumont, elle proposera, du mercredi au dimanche, des petits-déjeuners à partir de 8 h 30, des lunchs, des brunchs le dimanche et ouvrira deux soirs par semaine, le vendredi et samedi. «Ce seront des plats familiaux, pas du tout gastro. C'est plus l'idée qu'on se sente chez soi chez nous», sourit Séverine.
À Louvain-la-Neuve, Andreas et Nikolas Themistocleous misent aussi sur un endroit convivial. «Dans notre restaurant grec, le concept est de faire des mezzés sous forme de tapas, confie Nikolas. On compose son menu soi-même en prenant trois ou quatre mets par personne pour arriver à un repas complet. Le concept, c'est vraiment le partage.» Une tradition chypriote que père et fils ont voulu amener en Belgique. «Chez moi, c'est comme ça, explique Andreas. On met une vingtaine ou une trentaine de plats différents sur la table et on goûte à tout. Sur la carte qu'on propose ici, on a une quarantaine de plats différents, en petites quantités.» Un concept dans le prolongement de L'Odyssée, restaurant qu'Andreas Themistocleous gérait à Grez-Doiceau. «Là, tu n'avais pas le choix, tu avais le mezzé composé de 30 plats différents et tu prenais les 30. Ici, tu peux choisir ce que tu veux.»
«Cela évite le gaspillage, ajoute Nikolas. Cela permet de prendre la quantité dont on a envie et de goûter un petit peu de tout.» S'ils ont choisi d'appeler leur restaurant Ouzerie, c'est en référence à l'ouzo, une boisson alcoolisée populaire en Grèce. «C'est une tradition, la plupart des gens accompagnent le repas d'un petit ouzo. Ici, il y en aura, mais ce n'est pas obligatoire», sourit Nikolas. «L'ouzo, c'est dans les gênes», ajoute Andreas.
«Pas du tout peur»
Pourquoi se lancer malgré la crise sanitaire? Séverine De Waegeneer confie n'y avoir «même pas pensé». «Ce sont plus les gens qui me l'ont fait remarquer. Je suis une optimiste de nature, donc je me dis que ça va s'arrêter un jour. Les gens sont tellement enthousiastes que ça nous porte. Je n'ai pas du tout peur en fait.»
Optimistes, Andreas et Nikolas Themistocleous le sont aussi. «Si on nous laisse travailler, ça ira, assure Andreas. Nous sommes très motivés. Mais l'incertitude, ce n'est pas agréable. Nous sommes déterminés à y arriver quoi qu'il arrive, mais qu'on nous laisse travailler et vivre comme tout le monde. Comme ça, ce n'est pas tenable.»