L’Entraide de Blocry fête ses 40 ans
L’Entraide de Blocry est née en 1979 pour aider les habitants du quartier du Bauloy venus alerter le curé de Blocry de leurs difficultés.
Publié le 27-09-2019 à 07h32
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PYELQ2DDRJCKNNMKYIYZU47RKA.jpg)
Dès les premières constructions du quartier du Bauloy en 1979, des habitants ont appelé à l'aide le curé de la paroisse de Blocry. «Christiane et Yvan Boquet l'ont aidé à répondre», signale Carine Marchand, l'actuelle présidente de l'association. L'Entraide de Blocry était née. L'association offre une aide alimentaire aux personnes en difficulté. «Nous avons un agrément pour 500 personnes au Fonds européen d'aide aux plus démunis. L'année dernière, nous sommes allés chercher environ 6 tonnes de vivres à la Banque alimentaire de Bruxelles. Sur l'année, 2018, cela représente un total de 66,8 tonnes, réparti en un peu plus de 107 000 emballages. L'Entraide de Blocry a aidé environ 435 personnes en moyenne mensuelle (dont 100 personnes au Placet à Louvain-la-Neuve). Des vivres sont aussi fournis à l'ASBL Un Toit un Cœur», poursuit Carine Marchand.
«Le lait est la denrée la plus demandée, nous en avons distribué 16 000 litres l'an dernier», précise Philippe Harmignies, membre du conseil d'administration, qui a informatisé la gestion des stocks. L'ASBL est active sur tout le territoire communal depuis son partenariat avec le CPAS.
L'ASBL doit faire preuve de beaucoup d'imagination pour satisfaire ses bénéficiaires, les vivres récoltés sont en diminution à la Banque alimentaire où elle se fournit. «Nous récupérons des vivres dans les petites et grandes surfaces de la région qui s'organisent contre le gaspillage alimentaire.» Elle assure aussi une aide sociale, dispose d'une bibliothèque pour les enfants.
Yvan et Christiane Boquet sont là depuis le début. «De plus en plus de gens vivent dans la pauvreté, certains n'ont plus rien. Les plus pauvres ne s'affichent pas, ils ne se présentent pas à nous. Il faut être présent auprès des gens, apprendre leur fonctionnement pour être efficace à leur côté», indique Yvan Boquet qui allait chercher les vivres avec son épouse en voiture à Bruxelles et les stockait dans les garages où s'effectuaient les distributions avant que l'Immobilière publique du Centre et de l'Est du Brabant wallon ne mette un local à la disposition de l'association.