Un Brabançon de 23 ans en Alaska avec une équipe de chercheurs
Après cinq semaines pour préparer ça, Simon Malvaux s’est envolé le 15 août pour l’Alaska où il doit étudier le dégel du permafrost.
- Publié le 20-08-2019 à 07h14
:focal(507x337:517x327)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YSJMJPTMCNBRXBNCNT6FIOKMLU.jpg)
Étudiant en 1re année de master de «Bioingénieur Sciences et Technologies de l’environnement à Gembloux Agro-Bio Tech», Simon Malvaux a passé une partie de son été dans les laboratoires de l’UCLouvain. Pendant cinq semaines, il a préparé avec une équipe de chercheurs la mission en Alaska pour laquelle ils se sont envolés jeudi dernier. Objectif sur place: analyser le dégel du permafrost, ce sol gelé en permanence. En effet, en raison des importantes hausses de températures constatées dans cet État du nord des États-Unis, le permafrost dégèle de plus en plus vite, ce qui provoque la décomposition de matières organiques jusqu’alors emprisonnées dans la glace. Cette décomposition libère des gaz à effet de serre et amplifie l’impact sur le climat global. Pour rappel, à l’échelle de l’Arctique, les prévisions indiquent qu’un tiers du permafrost aura disparu d’ici la fin du siècle.
«Ce qui m'intéresse le plus dans mes études, ce sont les phénomènes liés au changement climatique et tout ce qui touche au sol. Et ici, on est en plein dedans puisqu'on analyse l'impact de ce dégel sur les émissions de gaz à effet de serre dans les zones arctiques», indique ce garçon de 23 ans, que nous avons croisé deux jours avant son départ.
Accepté comme stagiaire au sein de la mission, Simon aide les chercheurs qui, sur le terrain, effectuent des carottages du sol. Autrement dit, ceux-ci prélèvent des échantillons de sols, de végétations et d’eaux de rivières qui seront analysés dans les laboratoires de l’UCLouvain.
Il a fallu préparer le matériel
Mais avant d'entamer ce grand voyage, Simon a aidé l'équipe à s'y préparer: «J'ai participé à la préparation du matériel nécessaire sur place, c'est-à-dire les bouteilles d'échantillonnage. C'est une tâche vraiment importante et précise car il faut que nos échantillons ne soient pas contaminés. Il s'agit donc de bien rincer tout le matériel et de s'assurer qu'il va fonctionner correctement. Nous avons aussi eu beaucoup de réunions sur les aspects logistiques de la mission.»
L'étudiant a donc pu expérimenter une partie de la vie de chercheur universitaire pendant ces quelques semaines. «Cette expérience est très enrichissante car elle touche directement à mes études et me permet de mieux connaître le monde de la recherche. Je ne sais pas encore si c'est ce que je veux faire plus tard, mais grâce à ce stage, j'en sais aujourd'hui un peu plus sur ce secteur. Pendant nos études, on lit beaucoup d'articles scientifiques écrits par des chercheurs et là, j'ai pu voir comment on suit tout un protocole pour monter un projet et arriver au résultat final qui est la diffusion d'une publication scientifique, explique Simon. Dans le cadre de ce stage, je ne toucherai pas au traitement des données ni à la rédaction, mais ce que je préfère dans tout le processus, c'est la préparation et le fait d'aller sur le terrain!» Un souhait réalisé puisque l'étudiant reviendra d'Alaska avec l'équipe le vendredi 6 septembre.