Marc Grandjean a perdu son dernier match
Marc Grandjean s’est éteint à l’âge de 62 ans. Nombreux sont ses anciens élèves et amis à évoquer un homme fort et bon.
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- Publié le 23-02-2019 à 06h11
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La maladie de Charcot, dernier adversaire de Marc Grandjean, ne lui a laissé aucune chance. Marc a perdu son dernier match en fin de semaine, entouré de ses proches, laissant derrière lui le tennis brabançon plongé dans l’émotion.

Car Marc Grandjean était bien plus que l'entraîneur pendant treize ans de Joachim Gérard, pour ce qui deviendra vite une passion bien plus qu'une profession, qui lui a, au passage, offert en 2017, le titre d'entraîneur de l'année par l'ITF, la Fédération internationale de tennis. Marc était un homme juste. Un homme droit. Un homme fort. Sur le terrain avec une rage de vaincre qui lui a permis de décrocher de nombreux titres de champion de Belgique, principalement en vétérans, mais c'était aussi – et surtout – un homme fort dans sa vie de tous les jours. «Marc était un gars entier dans tout ce qu'il faisait, explique Michel Demarneffe, un ami de longue date. Il avait son caractère mais il était proche des gens. Il a réalisé de l'excellent travail avec Jo mais avant ça, il s'est retrouvé face à un tennis laborieux chez un tas de joueurs qu'il a su faire progresser à force de travail et de persévérance. Son départ est une perte immense et il suffit de voir le nombre de messages publiés sur les réseaux sociaux pour s'en rendre compte.»
Laurent Dessart était le partenaire de Marc Grandjean en interclubs du temps où le TC Justine Henin s'appelait encore La Palestre. «Marc était un guerrier, un véritable Ardennais de naissance. Quelqu'un de franc, de carré, un gars fort qui s'est battu jusqu'à son dernier souffle mais qui a malheureusement perdu son dernier match.»
Nouvel entraîneur de Joachim Gérard, Laurent Dessart était encore en contact avec Marc Grandjean il y a quelques jours. «On a débriefé le tournoi de Rotterdam. Marc ne lâchait rien. Il a fait grandir Jo, amoureux de son travail. C'était déjà le cas comme professeur de gymnastique au collège du Christ-Roi à Ottignies où il n'a laissé que de bons souvenirs.»
Et Justine Henin de conclure, via le compte Facebook de son club: «Merci pour tout ce que tu nous as donné Marco, tant humainement que sportivement. Merci d'avoir partagé avec nous ta passion du tennis avec autant d'amour, de rage, de dévouement. Tu as transmis tant de choses que nous n'oublierons jamais.»