Les Rochus en famille au tournoi du Kinéo
Deux Rochus dans un tournoi, c’est devenu plutôt rare. Samedi au Kinéo, Elena et Christophe Rochus jouaient en même temps leur place en finale.
- Publié le 27-08-2018 à 06h00
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Depuis qu’il ne court plus le circuit pro, Christophe Rochus a changé sa raquette de sac. Désormais, son temps, il le consacre entre le golf, le paddle et encore un peu le tennis. Mais si on le voit au bord d’un terrain de tennis c’est pour suivre Elena, sa fille.
Pourtant, cette semaine, il est sorti de sa retraite pour s’inscrire dans le tableau des messieurs 1.
«Faire du sport, c'est bon pour le corps, sourit Christophe. Si je joue, je le fais d'abord pour mon plaisir. Je n'ai d'ailleurs pas le moindre objectif si ce n'est celui de transpirer et de faire un bon match. À mon âge, cela devient parfois compliqué face à des jeunes joueurs. Je dois donc essayer de raccourcir au maximum les échanges, car je ne m'entraîne plus du tout.»
Samedi, en demi-finale du tournoi du Kinéo à Limelette, Christophe joue sa place en finale messieurs contre Thomas Brees.
Christophe est à l’échauffement et il a un peu de mal à se concentrer sur son match car du coin de l’œil, il suit ce qui se passe sur le court voisin où Elena, sa fille, en jeunes filles -13, joue sa demi-finale contre Maude Boutiau.
«Je ne lui demande pas de faire des résultats, explique Christophe. D'ailleurs, je veux absolument éviter qu'elle passe trop d'heures, en vain sur un terrain. Elle a fait trois tournois cet été. C'est déjà pas mal. La rentrée scolaire approche, elle va passer à autre chose. Quand elle joue, je préfère qu'elle s'amuse plutôt que ce soit une corvée. De mon côté, je l'observe. Je ne dis rien. Je suis comme un fantôme au bord du court. Elle sait cependant ce que j'aime voir. D'abord qu'elle s'amuse, ensuite, qu'elle se donne à fond. et enfin qu'elle apprenne quelque chose de ses matches. Je ne suis donc pas intrusif. même si je l'entraîne une heure par semaine. Je préfère qu'elle se débrouille.»
Christophe Rochus est évidemment de très bon conseil. mais ce n'est pas pour autant qu'il pousse Elena à marcher sur ses pas. «Au niveau tennis, je pense savoir de quoi il retourne, ajoute-t-il un brin amusé. Pour ma part, je ne tiens pas à la pousser comme le font souvent, à tort, certains parents. Cela mène très souvent à rien.»
Et si Elena a bouclé sa demi-finale avec un double 6/0, Christophe a été contraint à l’abandon dans le troisième set de sa demi-finale.
«C'est le tennis. Parfois, on gagne et parfois on perd. À partir du moment où on s'est donné à fond, il n'y a vraiment pas de regret à avoir.»