Huit mérites culturels 2018 et… un absent
La Ville de Jodoigne et la Commune d’Orp-Jauche ont décerné huit mérites culturels dont un à titre posthume.
Publié le 24-09-2018 à 06h00
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Émotion sous le chapiteau des Baladins du Miroir, le soir du 21 septembre, quand Anne-Marie, la veuve de Luc Remy, a pris la parole pour remercier le centre culturel d’avoir décerné un mérite à son mari, décédé le 24 décembre 2017. C’est que Luc Remy a laissé non seulement de très belles photographies, mais le souvenir d’un homme apprécié et serviable (voir ci-contre). Cela dit, il y eut aussi des rires au cours de cette soirée animée par un Max Vandervorst en grande forme.
Les sept autres mérites culturels décernés par les entités de Jodoigne et d’Orp-Jauche sont allés à:
Suzanne Abs qui, après sept mois de recherche, a réussi à remettre un nom en wallon sur quelque 200 maisons de Marilles;
Arnaud Étienne Fontaine, tailleur de pierre, qui a imposé sa technique et sa griffe dans un art très familial: il fait partie de la cinquième génération d'ébéniste et de tailleur de pierre;
Otto Gans, écrivain, a publié neuf romans et treize recueils de poésies. Il vient de publier cet été un roman, La vie pratique, dans lequel il explore les recoins parfois très sombres de l'âme humaine;
Éric Köppler, artisan bijoutier joaillier depuis 21 ans, sublime les plus belles pièces dans son atelier d'Orp-Jauche.
Trois collectifs ont également été mis à l'honneur. La bibliothèque de Jodoigne, qui vient de fêter son 10e anniversaire, n'est pas seulement la gardienne de quelque 35 000 livres. L'esprit de créativité, la disponibilité de sa directrice Ingrid Chantraine et de ses animatrices méritaient un coup de chapeau. Le jardin enchanté de Tone Aanderaa et Ignace Clarysse (souffrant, hélas, ce qui justifiait l'absence du couple) est un petit écrin de verdure et de sculptures à Sainte-Marie-Geest. Enfin, Armand Foriers (président) et Diana Schelk, les deux animateurs vedette de Radio Passion, mais aussi l'équipe de bénévoles qui les entoure, ont été gratifiés d'un mérite culturel.
Luc Remy, photographe dans l'âme
Luc Remy ne faisait pas partie de ces photographes heureux de déclarer qu’ils ont des milliers d’images. Lui qui nous a quittés fin 2017, aimait être face à l’ordinateur et, des heures durant, donner à une photo sa couleur et son style. Il savait surtout (très bien) regarder.