Natagora en recours contre les 9 éoliennes
Le ministre a délivréle permis pour neuf éoliennes à Boneffe. Après «Plaine de Vie», Natagora contre-attaque devant le conseil d’État.
Publié le 03-02-2016 à 05h00
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Natagora, l’ASBL qui se bat pour défendre la biodiversité dans nos contrées, le rappelle d’emblée: elle est assez logiquement favorable aux énergies favorables, notamment à l’éolien. Mais pas n’importe où.
L’association a donc décidé de se battre, aux côtés de «Plaine de Vie», contre le projet d’implantation de neuf éoliennes dans la plaine de Boneffe.
Le dossier est déjà ancien et a déjà transité par toutes les instances administratives, voire judiciaires, du pays.
En novembre dernier, le ministre régional Carlo Di Antonio décidait finalement de délivrer un permis pour neuf machines. Par deux fois déjà, ces permis ministériels ont été cassés par le conseil d’État. Et c’est cette même instance que sollicitent les opposants de «Plaine de Vie» et l’ASBL «Natagora». Avec l’espoir d’un même résultat final.
Pour Natagora, l’endroit est vraiment mal choisi. La plaine de Boneffe, c’est cette vaste zone agricole qui s’étend aux limites des communes d’Éghezée (Boneffe, Taviers…), de Ramillies et d’Orp-Jauche.
L’association fait valoir qu’à travers le territoire wallon, très rares sont les paysages ouverts de ce genre. Certaines espèces sont particulièrement liées à ces grandes plaines. C’est ainsi le cas des vanneaux huppés et des pluviers, comme le précise Natagora.
Dans le permis, le ministre prévoyait des mesures de compensation. Mais, concrètement, il n'est pas possible «d'ouvrir un autre paysage», comme l'estiment les spécialistes de l'association. On ne crée pas de toutes pièces une grande plaine ouverte, sans éléments verticaux. «L'installation d'un projet éolien sur la plaine de Boneffe entraînera donc une désertion des pluviers et des vanneaux.»
Ce que ne peut pas supporter Natagora qui porte donc l’affaire devant le conseil d’État. Avant un énième tour de carrousel administratif?