Charles Germeau nous a quittés
Charles Germeau, ancien bourgmestre de Noduwez et dernier combattant de 1940 sur l’entité, est décédé à son domicile le 7 avril.
- Publié le 13-04-2013 à 06h00
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Il avait 98 ans.
C’est une figure marquante de Noduwez qui vient de nous quitter. Charles Germeau était né à Herbais le 24janvier 1915. Il est décédé à son domicile le 7avril dernier et a été inhumé au cimetière de Noduwez le 11avril. Agriculteur, il habitait l’une des plus vieilles fermes (1685) de l’entité. Une ferme qui a longtemps été associée à la foire aux Potirons, car l’événement populaire se déroulait sur sa prairie.
Charles Germeau a durement combattu sur la Lys, du 23 au 28mai 1940, bataille qui mit un terme à la campagne des 18 jours, au début de la Seconde guerre mondiale.
«Il y a connu l'enfer, raconte sa fille Christiane. À tel point qu'il entendit l'un des officiers déclarer que cette bataille signifiait leur vie à tous. La situation des troupes belges était hallucinante. Elles étaient canardées de partout. Le ravitaillement n'arrivait plus. Les soldats dormaient quand ils le pouvaient, n'importe où.»
Après la capitulation, Charles Germeau réussit à échapper à la déportation et regagna son foyer. Après la Seconde Guerre mondiale, il devint président de l’Amicale des combattants et vice-président du Comité de coordination des associations patriotiques d’Orp-Jauche.
«Sa fierté et son point d'honneur, témoigne André Liesse, secrétaire du CCAPOJ, étaient d'être présent lors des cérémonies du 11novembre pour fleurir le monument aux morts des deux guerres mondiales. Il a pu y assister jusqu'en 2011.»
Charles Germeau fut également président de la fabrique d'église, puis échevin et bourgmestre de Noduwez, du 15janvier 1955 au 24juin 1971. Au village, Nicole Dewael, 76 ans, l'a bien connu durant son mayorat. «C'était un homme juste, témoigne-t-elle. S'il était relativement taiseux de nature, cela ne l'empêchait pas d'exprimer ses opinions avec une forte conviction. Plus tard, nonagénaire, il gardait l'œil et notait dans son calepin tout ce qui méritait d'être retenu.»