Nivelles: au commissariat, un hommage à Marcel Morue, victime des tueurs du Brabant il y a tout juste 40 ans
Les membres de la zone de police ont évoqué, lors d’une petite cérémonie, la mémoire d’un des leurs tombé sous les balles des tueurs du Brabant.
- Publié le 18-09-2023 à 16h35
- Mis à jour le 18-09-2023 à 16h36
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Ce n’est sans doute pas le monument le plus connu sur le territoire de Nivelles mais il existe, sur le site du commissariat central à la chaussée de Mons, une stèle rendant hommage aux policiers et gendarmes décédés en service, au combat lors des deux guerres mondiales ou encore en déportation. Ce lundi matin, les policiers locaux, les autorités communales de Nivelles et Genappe, des représentants d’autres corps de police, le procureur du roi Marc Rézette et des membres de la Défense étaient réunis sur place, pour une petite cérémonie et un dépôt de gerbes.
Il s’agissait de rendre hommage au premier maréchal des logis Marcel Morue, gendarme décédé en service il y a quarante ans, au Colruyt de Nivelles. Il a été tué par ceux qu’on appellera par la suite les "tueurs du Brabant". C’était dans la soirée du 16 septembre 1983.
Le premier maréchal des logis, en réalité, n’aurait pas dû venir travailler ce jour-là, parce qu’il était malade. Mais par conscience professionnelle, il est tout de même venu prendre son service. Avec son collègue Jean-Marie Lacroix, il a été appelé lorsqu’une alarme intrusion s’est déclenchée au Colruyt, à la chaussée de Bruxelles. En arrivant sur place, ils sont tombés pratiquement nez à nez avec les voleurs armés, qui les ont pris pour cibles. Des coups de feu ont été échangés, les deux gendarmes ont été blessés et Marcel Morue est décédé.
L’hommage au premier maréchal des logis a été rendu par les policiers et les autorités, en présence également d’anciens gendarmes et de membres de la famille du défunt: ses deux filles et ses petits-enfants étaient présents lundi matin au commissariat central lors du dépôt de gerbes.
Le chef de corps, le commissaire divisionnaire Pascal Neyman, a évoqué le passé mais surtout le présent, confirmant que le métier de policier est un métier à risques. Il a appelé ses hommes à une vigilance de tous les instants. La semaine dernière encore, à Nivelles, un véhicule qui était poursuivi par la police depuis Lillois a délibérément foncé sur une voiture du service de prévention de la zone Nivelles-Genappe. Heureusement, ce soir-là, les agents n’ont pas été blessés.
"Les “haters” sont une petite minorité: dans l’ensemble, notre métier est respecté et nous pouvons être fiers d’appartenir à la police, a précisé le chef de corps à ses agents. Merci d’être présents sur le terrain, et d’accepter de prendre des risques."