Nivelles : un homme interdit au centre-ville après avoir été arrêté à 9 reprises au mois de mai
Le bourgmestre a pris jeudi un arrêté ordonnant une interdiction de lieu à l’encontre d’un homme causant des soucis dans le centre et à la gare.
- Publié le 08-06-2023 à 20h55
- Mis à jour le 08-06-2023 à 20h56
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À deux reprises, en 2020 et 2021, le bourgmestre de Nivelles a utilisé la mesure exceptionnelle de l’interdiction de lieu à l’encontre de personnes ayant une attitude dérangeante répétée sur la voie publique. Une disposition légale permet en effet d’interdire, temporairement et à certaines conditions, à un citoyen de se trouver dans une zone bien définie. Cette interdiction est valable pour un mois, et est renouvelable deux fois.
Ce jeudi, Pierre Huart a signé une nouvelle mesure du genre, à l’encontre d’une personne sans domicile fixe, connue pour causer des troubles au centre-ville et à la gare.
Comme le veut la procédure, l’arrêté a été pris sur base d’un rapport: on y lit que l’intéressé perturbe régulièrement la tranquillité et la sécurité publique, consommant de l’alcool en grande quantité et criant dans la rue, ce qui provoque des craintes de la population.
Le rapport évoque pour le mois de mai 3 faits d’ivresse publique, 3 faits de trouble de l’ordre public dans le centre et à la gare, 15 faits de mendicité, une agression commise envers le personnel de la SNCB, et 2 faits d’exhibitionnisme. Ces infractions ont donné lieu à 7 arrestations administratives et 2 arrestations judiciaires de l’intéressé.
"Monsieur ne semble pas se remettre en question malgré les interventions régulières des services de police et plusieurs privations de liberté, indique la motivation de l’arrêté. L’augmentation du nombre d’appels aux services de police depuis début mai démontre qu’un sentiment d’insécurité s’installe du fait des comportements de l’intéressé, particulièrement dans le centre de Nivelles, la rue de Namur et la gare de Nivelles."
C’est aussi prévu par la procédure, l’homme a été averti le 1er juin qu’il risquait d’être sanctionné via cette interdiction de lieu. Il a donc été sommé de changer de comportement et invité à faire valoir d’éventuels arguments pour se défendre.
Le changement espéré n’a visiblement pas eu lieu mais l’intéressé a envoyé un courrier où il affirme n’avoir rien à voir dans les faits qui lui sont reprochés, clamant son innocence alors qu’il a été identifié par la police locale lors des diverses interventions qui ont donné lieu à la rédaction de procès-verbaux. Au passage, il a aussi précisé qu’il comptait déposer plainte contre le bourgmestre, qu’il soupçonne de fabriquer de fausses preuves avec la police et le parquet…
Des moyens de défense qui n’ont pas vraiment convaincu du côté de l’hôtel de ville, comme on peut le deviner…
"Il convient, au vu de la gravité des faits et du risque élevé de récidive, d’imposer une interdiction temporaire de lieu durant un mois, […] ce délai est raisonnablement justifié pour préserver l’ordre public", conclut dès lors l’arrêté pris jeudi. Le périmètre d’interdiction prévu dans le document indique une soixantaine de rues et de places où l’homme ne peut plus se rendre durant un mois, sous peine d’amende administrative.