Trois mois de prison avec sursis pour avoir lancé sur internet "Elles vont assassiner leur mère"
France Télévision, la RTBF et Radio Nostalgie avaient relayé de fausses informations à propos d’un conflit très dur au sein d’une famille nivelloise.
Publié le 14-05-2023 à 21h57 - Mis à jour le 14-05-2023 à 21h58
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C’est ce qui a été dit et redit lors de l’audience correctionnelle du 13 mars dernier en ouverture de laquelle la présidente déclara d’ailleurs qu’il s’agissait d’un dossier assez inhabituel.
Nous avions allumé la mèche dans l’édition du 12 juin 2020 sous le titre Trois filles contre leur mère. Une capture d’écran avait attiré l’attention: "Au palais de justice de Nivelles, un drame va sans doute survenir. Trois filles veulent assassiner leur maman de 70 ans. Un crime parfait pour un héritage, avant sa mort. Alors, on la provoque".
C’est cela que reprirent en chœur nos consœurs qui figurent dans la citation lancée contre Georges G., 77 ans, prévenu d’avoir lancé de fausses informations répercutées sur les ondes et d’avoir importuné les trois filles d’Annie M. via les réseaux sociaux.
Pour comprendre la genèse du dossier, il faut savoir que peu après la mort de son mari Luc W. le 25 octobre 2017 à l’âge de 75 ans, Annie M. retrouva celui que Christian Dalne, l’avocat des trois filles (parties civiles), présenta comme "un amour de jeunesse" qui, selon lui, va tenter de prendre le contrôle et la gestion des avoirs d’Annie M.
Voilà qui ne plaît pas à ses filles, lesquelles vont obtenir du juge de paix la désignation d’un administrateur provisoire pour leur mère. Celle-ci et Georges G. réagiront en déposant plainte pour harcèlement et diffamation contre les trois filles qui seront définitivement blanchies par ordonnance de la chambre du conseil de Nivelles puis par arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles.
Georges G. n’était pas présent lors de l’audience du mois de mars. "Un homme au passé peu glorieux qui s’est réfugié en Espagne", dira l’avocat des trois sœurs alors que l’avocate du prévenu parlera d’un état de santé déficient. Elle exposa que son client, "qui s’y était mal pris", avait évidemment voulu parler d’un assassinat psychologique et non physique.
Le substitut Laurent Gérard ne s’opposa pas à une suspension du prononcé. Le tribunal a condamné le prévenu à trois mois de prison avec sursis.