Nivelles-Genappe: 60% des citoyens s’estiment "rarement" en insécurité
381 habitants de Nivelles et de Genappe ont été sondés fin 2021 sur certaines questions en rapport avec l’insécurité et l’action de la police.
Publié le 10-05-2023 à 16h04 - Mis à jour le 10-05-2023 à 16h05
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Durant l’automne 2021, les formulaires du "Moniteur de sécurité", une grande enquête menée régulièrement au niveau fédéral, ont été envoyés à un échantillon d’habitants de Nivelles et de Genappe âgés de plus de 15 ans. L’idée est de collecter des réponses afin de disposer d’une sorte de tableau de bord de la sécurité vue du côté des citoyens, et ces chiffres sont fournis aux zones de police.
Au total, dans les deux communes, 381 personnes ont répondu dont 65,5% de Nivellois et 34,5% de Genappiens. Représentatif pour un territoire comprenant plus de 45 000 habitants ? Pour les spécialistes de genre d’enquête, c’est le cas. Assez en tout cas, pour le commissaire divisionnaire Pascal Neyman, pour dégager des tendances intéressantes (lire ci-dessous) à partir des résultats.
La vitesse inadaptée est le seul point ayant donné lieu à une majorité d’avis négatifs
Le questionnaire abordait notamment les problèmes dans les quartiers, avec des faits de diverses natures (vols de voiture, vols à la tire, vols de vélos, drogue, accidents de circulation, dépôts clandestins, etc.) à propos desquels les répondants devaient se positionner. Le seul point qui a donné lieu à une majorité d’avis négatifs concerne la vitesse inadaptée: 70 % des citoyens estiment que les usagers roulent trop vite dans leur rue. En ce qui concerne d’autres thèmes, on peut relever que seuls 53 % des personnes qui ont participé à l’enquête estiment que les cambriolages ne sont pas un souci dans leur quartier. Ils sont aussi 55 % à ne pas pointer le stationnement gênant, donc 45 % tout de même à le retenir comme un problème…
À propos du sentiment (forcément subjectif, donc) d’insécurité, 60 % des citoyens de Genappe et de Nivelles ont affirmé se sentir rarement en insécurité. Ce que la zone de police estime plutôt bon. Pour la moitié de ceux qui se sentent parfois en insécurité, c’est le comportement des usagers de la route qui est en cause. À une question plus spécifique, 50 % des habitants des deux communes de la zone de police ont indiqué qu’ils évitent d’ouvrir leur porte à des personnes inconnues. Les plus méfiants se retrouvent dans la catégorie des plus de 65 ans, et des jeunes entre 15 et 24 ans.
En ce qui concerne les infractions dont les citoyens ont déjà été victimes, les résultats rejoignent assez bien ceux du dernier rapport d’activité de la zone de police: les délits les plus pointés lors de l’enquête sont l’hameçonnage (le phishing informatique, visant à tenter de récupérer des données privées) qui représente 41 % des réponses, et les escroqueries via internet (36 %). Les autres faits n’atteignent pas des pourcentages significatifs.
On dépose peu plainte
Révélateur cependant: ceux qui ont été victimes d’un ou plusieurs faits délictueux devaient aussi préciser s’ils avaient déposé une plainte. Seuls 66,5 % des victimes de violences psychologiques dans la sphère familiale avertissent la police, et 55 % pour des faits de violence physiques en dehors de la famille. Les "chiffres noirs" ne sont donc pas une légende… Autre exemple: 71 % des victimes d’un vol de vélo estiment que déposer plainte ne sert à rien…
Consolation pour la zone qui a fait pas mal d’efforts dans ce domaine depuis quelques années, notamment en instaurant un système de prise de rendez-vous: 82,5 % des répondants sont satisfaits ou très satisfaits de l’accueil reçu au bureau de police. Et 73 % se disent aussi satisfaits ou très satisfaits du comportement des policiers envers la population. De manière générale, 65,5 % des sondés ont indiqué que pour eux, le travail effectué par la zone de police est très bon.