Nivelles : l’épuration individuelle est-elle inévitable ?
Des habitants du chemin de Monstreux et du chemin des Bergers s’inquiètent: le système d’épuration qui leur est imposé pourrait coûter 15 000 €.
Publié le 05-05-2023 à 21h12 - Mis à jour le 05-05-2023 à 21h13
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Au dernier conseil communal aclot, Louison Renault, depuis les bancs de l’opposition, a relayé les craintes de certains habitants du chemin de Monstreux et du chemin des Bergers. Ceux-ci, pour une part, étaient d’ailleurs aussi venus dans la salle assister aux débats, en espérant une avancée dans le dossier qui les concerne directement. C’est qu’ils ont reçu une lettre de la Ville, dans le courant du mois de mars, les priant de se mettre en ordre en prévoyant pour leur habitation, pour décembre 2024 au plus tard, un système d’épuration individuelle. Ce qui, renseignement pris, pourrait leur coûter jusqu’à 15 000 €.
Pour le conseiller du groupe PluS, cette situation est regrettable: certes, le dossier est techniquement complexe mais un expert a assuré qu’il y avait moyen, pour les neuf maisons concernées, de se raccorder à la station d’épuration qui ne se trouve qu’à quelques centaines de mètres. Et en 2016, pour ce quartier, il semble que certains préconisaient l’installation d’un égout…
L’échevin des Travaux, Pascal Rigot, a répondu qu’il s’agit effectivement d’un problème particulièrement compliqué, localisé mais important. Il concerne en réalité sept maisons au chemin de Monstreux et deux au chemin de Monstreux. Pour l’instant, leurs eaux usées s’écoulent sous le RAVeL, continuent le long du ring via une petite canalisation, avant d’aller dans les égouts au carrefour du chemin de Braine-le-Comte.
Il fallait mettre de l’ordre dans cette situation et l’intercommunale inBW ainsi que la Société publique de gestion de l’eau (SPGE) ont reconnu qu’il s’agissait d’un point noir. La Région, elle, estime pour ces maisons qu’on ne peut pas poser un égout sans investissement conséquent. Donc qu’il faut installer des dispositifs d’épuration individuels. Ce qui correspond aux recommandations du Plan d’assainissement par sous-bassins hydrographiques (PASH), document régional qui doit servir de guide à la Ville.
"On est conscient des contraintes, mais on ne peut pas accepter que cela continue à couler à ciel ouvert sur des terrains publics et privés, a complété l’échevin des Travaux. Très récemment, un riverain a sollicité le service communal de l’environnement pour proposer un système groupé d’épuration, qui pourrait coûter moins cher aux habitants. L’étude d’un tel système pourrait être réalisée, mais il faut d’abord prendre contact avec l’inBW et la SPGE pour la chiffrer. S’ils estiment que c’est faisable, on pourra l’envisager. Le dialogue va continuer avec le collectif des riverains."
À la sortie du conseil, certains habitants se disaient cependant peu convaincus par la présentation du collège, dénonçant un dossier selon eux mal ficelé et une logique qui leur échappe pour déterminer les maisons qui sont concernées par cette obligation d’épuration individuelle et celles qui y échappent.