Assassinat de la baronne Ullens: le bracelet électronique refusé à Nicolas Ullens

Le mandat d’arrêt décerné à charge de Nicolas Ullens pour assassinat de sa belle-mère et infraction à la loi sur les armes est confirmé pour un mois.

Jean VANDENDRIES
 Nicolas Ullens, comme ses frères et sœur, voyait l’héritage fondre comme neige au soleil.
Nicolas Ullens, comme ses frères et sœur, voyait l’héritage fondre comme neige au soleil. ©BELGA 

Pas de surprise, ce mardi, en chambre du conseil de Nivelles devant laquelle cet homme a comparu, comme le veut la loi, 28 jours après une première ordonnance le maintenant en détention préventive.

Une audience classique, à huis clos, où l’on a entendu le rapport de la juge d’instruction sur l’état d’avancement de l’enquête, l’avis du parquet quant à la nécessité du maintien en prison et la plaidoirie de Jean-Philippe Mayence, le seul avocat de la défense présent.

Peu heureux de constater l’accumulation d’articles de presse basés sur des on-dit et donc fatalement orientés, lui-même et son confrère Dimitri de Beco, s’étaient fendu, voici une dizaine de jours, d’un communiqué de presse priant les journalistes de déposer plumes et micros.

Rien d’étonnant de constater le mutisme de l’avocat carolorégien à l’issue de l’audience de ce mardi qui a duré une demi-heure. On a cependant appris qu’il avait proposé la mise de son client sous bracelet électronique, qui est une alternative à la détention préventive. Une demande à laquelle s’opposa fermement la substitute du procureur du Roi Stéphanie Bonté. Une demande que la chambre du conseil a refusée.

Reconstitution le 16 mai

L’enquête quant aux circonstances de l’assassinat de Myriam Lechien le mercredi 29 mars à Ohain a été rapidement bouclée. On en saura peut-être un peu plus le mercredi 16 mai, jour fixé pour la reconstitution.

Comme ses deux frères et sa sœur, Nicolas Ullens était ulcéré de constater que l’héritage, non pas de son père Guy mais de sa famille, avait fondu de manière impressionnante.

En cause, des dépenses somptuaires dans le domaine caritatif, ce qui en soi n’est nullement répréhensible (la victime avait elle-même souffert d’un cancer), dans des fondations, en Asie, consacrées à des œuvres d’art contemporain et dans la mode, une maison de prestige ouverte à Paris et refermée avec un passif de 120 millions d’euros.

Ils avaient l’impression, qui au fil du temps se transforma en certitude, d’être relégués au second rang par rapport aux deux enfants que leur belle-mère avait eus d’un premier lit.

Ils avaient par exemple constaté que ceux-ci occupaient prioritairement le yacht familial ou le chalet suisse dont ils avaient initialement une forme de jouissance épisodique et fatalement exclusive lorsque leurs parents ne les occupaient pas.

Ce sentiment d’injustice se fortifia parce qu’ils avaient la conviction que leur belle-mère faisait barrage aux visites à son mari.

Nicolas en souffrait beaucoup et il ne se cachait pas pour le dire à ses amis dont plusieurs lui ont déjà rendu visite afin de lui apporter leur soutien moral.

Tout cela mis ensemble déboucha sur des soupçons de favoritisme financier outrancier en faveur des enfants de Myriam Lechien.

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