Nivelles : pas de solution pour la propreté du parking Roblet mais... "des règles à respecter"
Le bourgmestre n’a pas vraiment de solution contre les nuisances subies par les usagers et les riverains du parking public couvert.
Publié le 28-04-2023 à 19h25 - Mis à jour le 28-04-2023 à 19h26
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Nous avons relayé dans ces colonnes, la semaine dernière, le ras-le-bol des habitants du projet immobilier des Jardins de Lalieux ainsi que des commerçants du quartier. À quelques dizaines de mètres de la place de Lalieux, en plein centre-ville de Nivelles donc, le parking public couvert qui pourrait être fort pratique pour les automobilistes est devenu une vraie source de nuisances pour les riverains, et ne séduit plus guère les usagers. Des personnes s’y rassemblent en soirée ou même logent sur place, se soulagent contre les murs et dans les recoins, abandonnent des cannettes et des déchets divers un peu partout, s’y battent régulièrement lorsqu’elles sont ivres.
Comme il l’avait annoncé, le conseiller Claudy Épis (Plus) est intervenu au conseil communal de ce lundi 24 avril 2023, en tant qu’habitant du quartier, pour demander une réaction du bourgmestre face à ces problèmes d’hygiène et d’insécurité.
"Je connaissais à Nivelles l’hôtel Sud et l’hôtel Ibis, mais je ne savais pas qu’il y avait un hôtel gratuit pour SDF à la rue Roblet, a ironisé le conseiller de l’opposition. Cela devient lamentable, insalubre. Je félicite vraiment les équipes de nettoyage et les agents constatateurs de la Ville qui passent régulièrement sur place. Mais c’est devenu insupportable. Quand un ouvrier vient avec le Glouton pour aspirer les déchets, la machine est pleine chaque matin ! Il faut agir, et empêcher ces gens qui le squattent d’encore entrer dans le parking !"
Le bourgmestre, Pierre Huart, a précisé que la police aussi effectue des passages très réguliers sur place. Quotidiens, même. D’ailleurs, depuis le 1er janvier 2022, donc en un peu plus de 400 jours, pas moins de 226 procès-verbaux ont été dressés dans le quartier. Avec à la clé des sanctions administratives, mais aussi des P.-V. judiciaires qui sont transmis au parquet du Brabant wallon.
"Oui, j’ai oublié de citer les policiers et je les remercie également, a convenu Claudy Epis. Mais la réalité, c’est que 5 minutes après qu’ils aient demandé à tout le monde de sortir du parking, ces gens y reviennent…"
Pour le conseiller socialiste, le bourgmestre devrait utiliser les interdictions temporaires de lieu, des mesures qui ont été appliquées dans le passé face à des comportements dérangeants répétitifs sur la Grand-Place, afin d’enfin faire changer la situation au parking Roblet. "La police ne peut intervenir que dans un cadre légal, lorsqu’il y a infraction, a répondu le maïeur. Il y a des procédures, des règles à respecter."
Pour les Engagés, Bernard De Ro a glissé que, peut-être, l’installation de toilettes publiques dans le centre-ville permettrait de régler partiellement les problèmes. "J’aime beaucoup ta naïveté, Bernard, a répondu le bourgmestre. Tu vois, sur la Grand-Place, les poubelles que nous avons installées juste à côté des bancs pour que les gens y jettent leurs déchets ? Je t’invite à passer vers 13 h, et regarder par terre tout autour…"