Nivelles : l’éclairage public restera éteint jusqu’au 30 juin
Pour au moins trois mois encore, le collège communal aclot a décidé de ne pas rallumer les lampes de rue entre minuit et 5h du matin.
Publié le 17-03-2023 à 20h11
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Depuis le début du mois de novembre, comme dans la plupart des communes wallonnes, l’éclairage public reste éteint à Nivelles entre minuit et 5h du matin. Une mesure prise dans le but de faire des économies sur les factures d’énergie des pouvoirs locaux au moment où les prix de l’électricité connaissaient un pic, avec une fin de mise en œuvre prévue le 31 mars. ORES vient donc de demander aux collèges communaux de se positionner pour la suite, en laissant ouvertes plusieurs possibilités à présent que le réseau d’éclairage public est techniquement prêt pour une gestion commune par commune.
Rallumer lampadaires, spots et autres réverbères toute la nuit comme cela se faisait partout jusqu’à l’an dernier coûterait 779 000 € à Nivelles sur base annuelle. Prolonger la mesure d’économie en éteignant de minuit à 5h réduirait significativement ce montant, puisque les dépenses ne seraient alors que d’un peu plus de 451 000 € pour les finances communales. Il y avait aussi une hypothèse alternative suggérée par ORES: continuer à éteindre en semaine quand moins de monde circule au cœur de la nuit, mais allumer les nuits de week-end pour des raisons de sécurité. Et là, on parle d’un coût de 566 200 € par an pour les Aclots.
Le collège communal s’est penché sur la question, sachant qu’un avis avait été demandé au chef de la zone de police Nivelles-Genappe. Nous l’avions évoqué dans ces colonnes, le commissaire-divisionnaire Pascal Neyman a rendu un rapport défavorable à l’extinction de l’éclairage public. Pas parce que le nombre de faits délictueux a augmenté ces derniers mois, mais parce que les habitants ressentent une "insécurité subjective" dans certains quartiers, et que l’obscurité complique les interventions nocturnes des policiers.
"De mon côté, j’ai plaidé pour la poursuite de l’extinction sept nuits sur sept, indique l’échevin Pascal Rigot. Parce qu’objectivement, il n’y a pas plus d’insécurité quand l’éclairage public est éteint. Et qu’en plus des avantages environnementaux – pollution lumineuse, effets sur la faune… -, cette extinction cinq heures par nuit permet des économies non négligeables à l’heure où les finances communales restent sous tension. Finalement, le collège a décidé de maintenir le système actuel, pas d’éclairage de minuit à 5h du matin donc, jusqu’au 30 juin. Et nous réévaluerons la situation dans trois mois."