Un Nivellois dénoncé par une organisation internationale pour détention et diffusion d’images d’abus sexuels de mineur
Un Nivellois partageait des images d’abus sexuels de mineurs par "curiosité malsaine". Repéré sur le Net, il a subi une perquisition en 2018.
Publié le 21-02-2023 à 10h25 - Mis à jour le 21-02-2023 à 10h26
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Se retrouvant sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel alors qu’il a plus de 70 ans, un Nivellois ne s’attendait sans doute pas, à son âge, à connaître ce genre de mésaventure. Il était poursuivi pour diffusion d’images d’abus sexuels de mineur, et pour la détention de ce type de fichiers dans son smartphone.
En réalité, c’est une organisation internationale menant la chasse aux pédophiles sur Internet qui a repéré le manège du prévenu, membres d’un groupe de discussions virtuelles sur lequel il a récupéré certains fichiers en 2017 et en 2018. Il en a retransmis certains via une application et son adresse mail a été identifiée.
On ne parle pas de dizaine de milliers de photos comme dans certains dossiers de ce type qui arrivent parfois devant le tribunal. Mais le Nivellois a envoyé à plusieurs reprises des photos dont la détention est illégale, notamment à homme domicilié en France et qui ne faisait pas mystère de ses tendances pédophiles dans ses échanges avec ses correspondants…
"C’est la plus grosse bêtise que j’ai faite de ma vie"
Le septuagénaire nivellois, lui, affirme qu’il n’est pas du tout dans cette situation. D’accord, il a eu quelques soucis judiciaires il y a une vingtaine d’années pour avoir entretenu des relations sexuelles sur un parking à Charleroi, mais c’était une histoire entre adultes consentants…
Sous antidépresseurs suite à son veuvage, il a traversé une période difficile. "Je regardais ces photos par curiosité malsaine, a-t-il expliqué au tribunal. C’est la plus grosse bêtise que j’ai faite de ma vie. Le commissaire qui m’a entendu m’a expliqué qu’en publiant ce genre de choses, j’en faisais en quelque sorte la publicité…"
Les enquêteurs ont relevé que si l’homme avait reçu des photos pédopornographiques via un groupe de discussion, il n’en avait pas fait la demande. Par contre, il est hors de doute qu’il les a rediffusées. Il est d’ailleurs en aveu.
À l’audience, face aux regrets exprimés par le septuagénaire, le ministère public avait suggéré une peine de probation autonome.
Mais le jugement qui vient d’être rendu est plus sévère. Le prévenu écope de dix mois d’emprisonnement et de 4 000 euros d’amende. La peine de prison est assortie d’un sursis total mais probatoire. Pour en bénéficier, le Nivellois devra se prêter à un suivi spécialisé. Et son GSM qui a servi pour commettre l’infraction, est confisqué.