Nivelles : pour la remise des labels de qualité de la djote, les confrères ont retrouvé Djan Djan
La cérémonie de remise des labels de qualité de la tarte al djote était enfin de retour ce mardi soir sur la scène du Waux-Hall. Come-back réussi !
Publié le 21-02-2023 à 23h15 - Mis à jour le 21-02-2023 à 23h16
:focal(544.5x417:554.5x407)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KIVECSMWNFFBVI3CBLGLXRS5AQ.jpg)
Les Nivellois attachés aux traditions ont dû beaucoup attendre: pour cause de pandémie mondiale, la confrérie de la tarte al djote n’a pas pu organiser, durant deux ans, sa cérémonie de remise des labels de qualité aux fabricants. Le manque est désormais comblé: la quarantième édition a eu lieu ce mardi soir, dans la grande salle du Waux-Hall.
Si la proclamation du classement – lire ci-dessous – permettant aux Aclots de manger la meilleure djote de Nivelles dans les mois à venir est évidemment un moment fort de cette soirée, ce n’est pas le seul. Le Waux-Hall affichait une fois de plus complet parce que les confrères savent ménager quelques surprises aux spectateurs.
La première est traditionnellement le costume qui est remis à la mascotte de bois de la confrérie. Cette année, ce sont les jardiniers de la Ville qui ont habillé Djan Djan en mettant à sa taille leur ancien uniforme vert marqué de l’écusson de Nivelles. Et comme la modernité implique désormais l’interdiction des produits phytosanitaires dans les espaces verts, le jardinier communal qu’est devenu Djan Djan mardi soir n’avait pas oublié de s’équiper d’une rasette.
Le moment culturel de la soirée a, lui, été confié au Coco’s Band, une formation de jeunes issus de l’académie de musique de Nivelles, et qui ont fait swinguer le public avec des airs entre jazz, pop et musique populaire.
Puis est venu le moment qui met à rude épreuve les zygomatiques du public, tout en égratignant au passage les édiles de la cité des Aclots. L’humour dont font preuve les confrères pour écrire leur sketch, au moins aussi aiguisé qu’un couteau à djote, ne s’est manifestement pas émoussé en deux ans.
Cette fois, ils se sont associés aux membres du cercle théâtral Les XIII pour mêler textes et chansons au service… de la recherche du jacquemart de la collégiale. En effet, l’intrigue a débuté par un coup de théâtre: Djan Djan a disparu de sa tour en travaux !
Il paraît que le bourgmestre, Pierre Huart, a subi un tel choc en apprenant la nouvelle qu’on a dû le transférer dans un établissement spécialisé. "Il ne tweete plus, il ne poste plus rien sur Facebook, même plus une crotte de chien sur BetterStreet", se sont désespérés les personnages, craignant la mort cérébrale.
Le maïeur avait tout de même désigné un enquêteur pour élucider l’affaire. Big Ben, rappelant étrangement l’échevin Benoît Giroul, n’avait en réalité guère de piste pour retrouver le jacqumart. Même en écoutant sa colistière Laurie Semaille chanter avec son chien "Je veux devenir échevine, tel est mon destin, j’serai la benjamine, mais ça ne fait rien…"
Le personnage campant l’échevin des Finances (Germain Dalne) entonnant "Je veux devenir une véritable pompe à fric", ou le premier échevin (Pascal Rigot) dévoilant le contenu des réunions de la locale Écolo en tentant de faire taire sa collègue Isabelle Bourlez, ne l’a pas davantage aidé.
Et pour cause: Djan Djan avait en réalité fugué, n’en pouvant plus de voir de là-haut tout ce qui trame en terre aclote…