Nivelles : au travail pour reprendre sa vie en main
Ayant fait l’objet d’une interdiction de lieu décidée par le maïeur aclot, la prévenue échappe à une peine de prison malgré une série de vols.
Publié le 21-02-2023 à 06h43
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On avait beaucoup parlé d’Aurélie, une habitante de Nivelles âgée de 37 ans, en décembre 2021. Les réseaux sociaux s’étaient fait l’écho de ses agissements, réels ou supposés et parfois photos à l’appui: de la mendicité agressive dans le centre-ville de la cité des Aclots, de petits vols, une habitude de se mettre devant les voitures pour forcer les automobilistes à s’arrêter et à la prendre en charge…
Des comportements répétés et dérangeants qui avaient également été évoqués par le conseil de police, et le bourgmestre, Pierre Huart, avait fini par prendre une mesure radicale: une interdiction, décrétée pour un mois à l’encontre de cette citoyenne, de se trouver dans les rues de l’intra-muros.
"Nous voulons qu’elle se rende compte de la gravité des faits et qu’elle réagisse", avait expliqué à l’époque le maïeur aclot.
Il y a un mois, cette dame était de retour à Nivelles, mais sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel où elle devait s’expliquer sur des faits antérieurs à l’interdiction de lieu. Notamment un vol avec violence – avoir arraché un billet des mains d’une personne âgée dans le hall d’un immeuble, des vols de sac commis à l’égard de ceux qui l’avaient convoyée dans leur voiture, un vol de portefeuille sur une terrasse…
Elle n’avait rien nié à l’audience, mais ne se souvenait pas clairement de tout. À l’époque, elle consommait de la cocaïne, un enfer dans lequel elle est tombée dès son adolescence. Actuellement, elle est en cure depuis un peu plus d’un an dans un centre spécialisé situé en dehors du Brabant wallon.
"Je suis en train de me rétablir, je fais un travail acharné", avait-elle précisé en racontant les mauvaises fréquentations, les squats, la rue, l’alcool et les drogues dures. "Je reviens de très loin", avait-elle affirmé.
Le ministère public, vu le parcours difficile de la prévenue, avait suggéré une peine de probation autonome pour que des conditions imposées lui permettent de poursuivre ses efforts afin de se reconstruire.
120 heures de travail
Le tribunal vient de rendre son jugement et suit plutôt les plaidoiries de la défense. La prévenue se voit imposer une peine de travail de 120 heures, qu’elle devra exécuter dans les douze mois. Une façon de se réinsérer également, mais si elle ne le fait pas, cette peine de travail sera remplacée par un emprisonnement d’un an.