Nivelles : le promoteur Lixon dépose une demande… incomplète pour l’ancien couvent des Récollets
Le promoteur Lixon a soumis une demande de permis à l’administration communale mais le dossier, à ce stade, est considéré comme incomplet.
Publié le 12-01-2023 à 20h10 - Mis à jour le 12-01-2023 à 20h11
:focal(544.5x417:554.5x407)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FYNZUN63ERCUDBTQTZ2TSZEVZA.jpg)
Si la "saga" de la rénovation de l’ancien couvent des Récollets dure à peu près depuis sa vente au promoteur Lixon en 2017, il y a toujours eu une constante dans les multiples épisodes à rebondissements que connaît ce dossier. Que ce soit au moment des rassemblements revendicatifs devant le bâtiment, lors de la récolte de signatures pour les pétitions, des demandes de classement afin de sauvegarder ce patrimoine ou des débats politiques enflammés jusqu’au parlement wallon, personne n’a jamais pu dire de manière précise quels sont les plans définitifs du promoteur pour le site.
Et pour cause: il n’y a jamais eu de demande de permis d’urbanisme déposée par Lixon pour l’ancien couvent. On se souviendra qu’en mai 2019, le promoteur avait organisé une réunion publique à l’hôtel de ville de Nivelles, pour présenter une première esquisse de son projet. Mais l’idée à l’époque était de récolter sur cette base les remarques des Nivellois pour en tenir compte, et d’associer les personnes intéressées à l’évolution du dossier via la tenue d’ateliers citoyens.
Les options avancées alors, c’est-à-dire la création de 3 000 m2 de logements ou de bureaux avec la démolition d’une aile "moins intéressante" du bâtiment, la création d’un parking en sous-sol et la construction d’un nouvel immeuble sur l’espace vert existant, avaient engendré une grosse levée de boucliers.
Les opposants impatients d’avoir accès au dossier
Le promoteur n’y a jamais publiquement réagi et c’est seulement il y a quelques jours que la première demande de permis a été déposée à l’hôtel de ville. Inutile de dire que du côté des opposants, on attend de pied ferme les premières affiches jaunes annonçant l’ouverture d’une enquête publique, et donc enfin un accès au dossier déposé au service communal de l’urbanisme.
La mobilisation est d’ailleurs en cours sur les réseaux sociaux, montage photo à l’appui, avec l’image parlante d’un engin de chantier démolissant l’ancien couvent.
Le contenu exact du dossier ne sera cependant pas rendu public rapidement. En effet, lors d’une première analyse interne à l’administration, il est apparu qu’il manquait certains éléments pour pouvoir mettre le projet à l’enquête.
"Comme le dossier n’est pas complet, il n’est pas recevable à ce stade: nous venons d’écrire au promoteur pour qu’il nous transmette les éléments manquants, confirme ce jeudi le bourgmestre, Pierre Huart. La procédure n’est donc pas encore lancée."