Nivelles : l’ancien échevin Alberto Borin s’est éteint ce mardi
Enseignant devenu directeur de l’École normale de Nivelles, l’ancien échevin Alberto Borin avait notamment relancé l’école de la Maillebotte.
Publié le 03-01-2023 à 19h01
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L’ancien échevin socialiste nivellois Alberto Borin, qui avait également siégé plusieurs années au parlement fédéral, est décédé ce mardi. D’origine italienne – sa famille vivant dans la région de Venise avait fui le fascisme -, il était né le 17 mars 1940 à Katana, dans ce qu’on appelait à l’époque le Congo belge.
Enseignant aux futurs enseignants, il avait exercé des fonctions de directeur à l’École normale de Nivelles. Alberto Borin a également été sénateur de l’arrondissement de Nivelles de 1987 à 1991 et de 1994 à 1995, ainsi que député fédéral de 1995 à 1999. Sur le plan local, il était devenu conseiller communal en 1982, puis échevin six ans plus tard. Il avait annoncé qu’il quitterait la politique à 60 ans, et avait comme à son habitude tenu parole.
Il était revenu l’an dernier à l’hôtel de ville, lorsque le collège s’apprêtait à nommer un nouvel échevin des Sports et avait pris l’initiative de réunir six échevins des Sports toujours en vie. Alberto Borin avait succédé durant trois ans, à partir de 1988, à Willy Manquoy avant de transmettre cette compétence à son colistier socialiste Jacques Romain.
1998, la relance de l’école de la Maillebotte
Mais c’est surtout en tant qu’échevin de l’Enseignement qu’il a marqué l’histoire de Nivelles, en soutenant fortement l’académie et en relançant notamment l’école de la Maillebotte. Celle-ci appartenait auparavant à la Communauté française, qui l’avait fermée en 1990 après une trentaine d’années d’activité.
Laissés à l’abandon, les locaux avaient été vandalisés, les vitres avaient été brisées, les radiateurs arrachés mais la Ville avait racheté l’école en 1996. L’inauguration avait eu lieu en août 1998 et plus de 200 élèves étaient inscrits pour la première rentrée.
« Un homme de parole »
"C’était un tempérament, qui savait faire preuve d’obstination comme dans ce dossier de la Maillebotte, se souvient André Flahaut. Un ami, un homme plein d’énergie, de dynamisme. Un boute-en-train aussi avec un tempérament italien qui savait aborder les gens, blaguer, chanter… Mais surtout un homme de parole, qui tenait ses engagements. Un coup de poignard dans le dos de la part d’Alberto Borin, ça n’existait pas: ce qui devait être dit, il le disait en face."
Le bourgmestre, Pierre Huart, qui l’a côtoyé au collège de 1995 à 2000, retient notamment le côté tribun avec le verbe facile, qui prenait aussi beaucoup de notes et n’hésitait pas à transmettre ses réflexions par écrit à ses collègues.