L’inconnu de la Ferme des Oliviers
Vol et dégradations dans la Ferme des Oliviers, haut lieu habituel de réjouissances en pleine nature. Qui est le coupable ou qui sont les coupables ?
Publié le 02-01-2023 à 06h00
La question a fait l’objet de longs débats lors de l’audience correctionnelle du 14 novembre au tribunal de Nivelles. Personne n’a remis en cause les préventions de vol du certificat de conformité d’une voiture, de dégradations à un véhicule et du sectionnement d’un tuyau de réservoir de propane.
Lorsque les pompiers arrivèrent sur les lieux le 17 octobre 2020 en pleine nuit, ils ordonnèrent immédiatement l’évacuation des lieux qui baignaient dans une odeur de gaz. Ils constatèrent que ce tuyau avait été sectionné de manière très nette.
Ils n’étaient pas seuls au chemin de Baudemont. Les policiers aussi avaient été appelés par le propriétaire de l’endroit couramment utilisé pour des fêtes de famille, mariages ou séminaires.
Ils rencontrèrent un voisin qui avait aperçu un inconnu "à l’allure bizarre", chauve ou portant capuche de couleur claire. Ils mirent surtout la main sur un GSM sur lequel ils repérèrent deux taches de sang et relevèrent de l’ADN, celui de Christian (prénom d’emprunt) K., 40 ans, de Braine-le-Comte.
La déclaration qu’il leur fit le 16 novembre et qu’il répéta au tribunal est simple: "Je n’ai pas de souvenir précis. Rien que d’énormes trous noirs. J’avais bu énormément. J’ai rencontré deux jeunes Maghrébins qui m’ont brinquebalé à gauche et à droite. Quand j’ai été ramené chez moi, j’avais des traces de coups au visage et une dent cassée".
Le parquet considéra les préventions établies et requit une peine de travail de 120 heures. L’avocat du prévenu plaida l’acquittement. Il le présenta comme un homme "stable", d’ailleurs inconnu de la justice. "Il faut plus que des présomptions pour condamner."
Le tribunal a jugé les préventions établies et a opté pour une autre solution: douze mois de prison avec sursis.