Nivelles : la rue du Coq est fermée depuis 4 mois suite à un litige
Une rue du quartier du Petit Saint Jacques est fermée la circulation depuis quatre mois à cause d’un litige entre la Ville et un particulier…
Publié le 29-12-2022 à 06h51
Et, faut-il ajouter, parce que plusieurs intervenants ne parviennent pas à accorder leurs violons pour dégager les responsabilités dans ce dossier qui concerne la rue du Coq, laquelle serpente dans le plus vieux quartier de Nivelles avec des maisons dont la construction remonte en général au XVIIIe siècle.
Les premiers inconvénients apparurent dans la cave d’une habitation inondée en février 2020 suite aux fortes pluies qui s’étaient abattues sur la cité. Cette cave accueille deux sorties d’eaux usées provenant du rez-de-chaussée et de l’étage.
Le propriétaire alerta sa compagnie d’assurances qui y envoya un employé muni d’une caméra infrarouge, laquelle détecta une lézarde dans le tuyau d’évacuation des eaux qui relie la maison au collecteur de la ville situé au centre de la petite rue.
Une expertise contradictoire entre le courtier du particulier et l’assureur de la Ville déboucha sur le constat selon lequel il s’imposait d’aller indaguer sous le revêtement du bitume.
Le dossier fut porté à la connaissance du juge de paix qui, en avril 2022, décida qu’il incombait à la Ville d’ouvrir la rue, ce qu’elle fit le 29 août en présence d’un expert judiciaire. Le trou n’était pas assez profond. Il fallait donc creuser davantage et on se donna rendez-vous le 28 septembre.
La Ville alerta les riverains via un premier petit papier dans les boîtes aux lettres. Il annonçait la fermeture de la rue jusqu’en octobre. Un deuxième suivit: ce sera jusqu’en décembre. Un troisième est sans doute en voie de rédaction. En effet, la Ville considère qu’il s’impose d’avoir recours à une société agréée pour "creuser plus profond". Celle-ci a marqué son accord, mais ce ne sera pas avant juin 2023 et le coût estimé est de 14 000 €.
"Qui va payer ?", avons-nous demandé à l’échevin des Travaux, Pascal Rigot. "C’est là le problème, répond-il. Les experts dialoguent, mais ils n’ont pas encore tranché quant à savoir si l’égout souterrain est du ressort de la Ville ou du particulier". Et d’ajouter, l’œil en coin: "Il y en a qui sont heureux, ce sont les habitants de cette rue qui ne doivent plus subir les inconvénients de circulation…"
L’avis d’un employé communal dont le souhait d’anonymat se doit d’être respecté ? "C’est pour le moins aberrant d’en arriver là. D’expérience, je peux vous dire qu’il y en a pour cinq ou six heures de travail pour régler le problème !".