Nivelles : trois mois de prison pour avoir menacé le bourgmestre
Le Nivellois qui avait mimé avec ses doigts un tir au pistolet sur le bourgmestre de Nivelles, le 2 octobre dernier, écope de trois mois de prison.
Publié le 28-11-2022 à 20h00 - Mis à jour le 28-11-2022 à 20h01
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L’hostilité d’un habitant de Nivelles, Christophe G., envers le bourgmestre de Nivelles, Pierre Huart, dure depuis des années. Elle s’est déjà matérialisée dans le passé par des incidents dans l’espace public, des jets de cannettes, des insultes hurlées en pleine célébration d’un mariage à l’hôtel de ville et même des menaces de mort proférées sur les réseaux sociaux. L’an dernier, le tribunal correctionnel du Brabant wallon avait été saisi de ces derniers faits, mais s’était déclaré incompétent. Appliquant la jurisprudence, le juge avait assimilé ces déclarations sur Facebook à un délit de presse, que seule une cour d’assises peut juger.
Le 2 octobre dernier, lors de la rentrée du Tour Sainte-Gertrude, Christophe G. a remis le couvert. Dissimulé derrière un pilier de la collégiale, il s’est montré lorsque les personnalités ayant participé au cortège sont entrées dans l’église. Il a mimé avec ses doigts un tir avec un pistolet, en direction du bourgmestre qui se trouvait à quelques mètres de lui. Il a ensuite rapidement quitté les lieux.
La scène s’était déroulée en présence du chef de la zone de police Nivelles-Genappe, qui était aux côtés de Pierre Huart. Christophe G. a été arrêté, entendu, et à nouveau cité en correctionnelle, cette fois pour menaces par geste.
Le Nivellois, en audition, a prétendu qu’il avait juste fait un signe de croix avant de sortir de la collégiale, cette histoire n’étant qu’une mauvaise interprétation de son geste… Le bourgmestre, de son côté, a confié aux policiers que ce citoyen se montrait de plus en plus vindicatif à son égard et qu’il craignait sérieusement qu’un jour, il finisse par passer à l’acte…
Devant le tribunal, l’avocat de la défense a plaidé le doute, à titre principal, à propos du geste de son client. En précisant que même si Christophe G. avait vraiment mimé un tir avec ses doigts, cela relevait plus de la gaminerie que de la menace pouvant inspirer une crainte sérieuse à un homme raisonnable…
Le tribunal, dans le jugement rendu lundi, suit plutôt les réquisitions du ministère public. À l’audience, la substitut avait relevé les antécédents du prévenu pour des faits violents et ses comportements agressifs répétés à l’égard du bourgmestre.
L’homme écope de trois mois de prison et d’une amende de 400 €. Il devra aussi verser l’euro symbolique réclamé par le maïeur aclot en guise de dédommagement.