Tribunal de l’entreprise du Brabant wallon: des faillites dans le secteur du transport, dans l’immobilier, mais aussi la faillite d’une avocate de Louvain-la-Neuve
Des aveux de faillite, ce lundi, mais surtout des citations en faillite de sociétés moribondes et même d’une avocate qui ne répond à personne.
Publié le 18-05-2022 à 07h06
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Le procureur du roi a décidé de nettoyer les dossiers en souffrance en lançant des citations en faillite contre des sociétés ou des gérants qui sont en difficulté financière.
Tel est le cas pour une avocate qui n’est pas inscrite au barreau du Brabant wallon mais dont le cabinet se trouve à Louvain-la-Neuve. Ou plutôt se trouvait. Elle a déjà été l’objet de saisies et le téléphone reste muet. Les dettes sont de 140000€.
Une entreprise de transport international de Lasne doit 70000€ au SPF Finances. Elle s’était engagée à faire aveu de faillite devant la chambre des entreprises en difficulté mais on n’a rien vu venir. C’est ce qui explique la citation lancée contre elle par le parquet.
L’examen des dossiers de deux autres sociétés qui risquent la déconfiture a été reporté au 20 juin. L’une, basée à Tubize et active dans le transport routier, affiche un passif de 240000€ et l’autre, spécialisée dans la vente de vins à Rixensart, de 544000€, mais il existe une contestation fiscale.
L’ONSS était aussi vigilant que le parquet. Dans le collimateur de son avocate Nathalie Crochelet, une société d’activités récréatives d’Ittre qui occupait un espace de coworking et qui est incapable de payer ses cotisations (2220€), un ferronnier de Chastre dont le siège social a été radié et un installateur d’électricité de Tubize (4320€).
Quatre aveux
Le tribunal a par ailleurs enregistré quatre aveux de faillite. Un Waterlootois est en mauvaise posture. L’entreprise dont il était le gérant a été mise en faillite le 28 mars dernier. Il y avait engagé une partie de son patrimoine personnel et il est encore actionnaire dans d’autres sociétés. Une banque lui réclame 92000€.
Un expert fiscal a été sollicité pour reprendre la comptabilité d’un expert immobilier de Chaumont-Gistoux. Il est venu expliquer à la barre les raisons de son refus. Il a constaté le dépôt de plusieurs plaintes pénales pour escroquerie, notamment à l’égard du gérant de cette société qui ne répond à aucun appel téléphonique.
Le troisième aveu émane d’un habitant de Court-Saint-Étienne qui, pour reprendre son expression, "faisait dans l’outillage" et qui n’a plus d’actif. Idem pour un habitant de Louvain-la-Neuve qui était actif dans la rénovation d’immeuble et dont le seul actif est une camionnette dans laquelle se trouvent quelques outils.