Nivelles: un courrier adressé à trois ministres régionaux pour défendre l’hôtel de Rifflart
Les Amis de l’hôtel de Rifflart et les Engagés viennent d’envoyer un courrier aux ministres régionaux Céline Tellier, Valérie De Bue et Willy Borsus.
Publié le 13-05-2022 à 06h43
:format(jpg):focal(544.5x417:554.5x407)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IUCHJET4ZVDONBARV5UZU5IZOI.jpg)
Après avoir lancé en février une double pétition qui a recueilli plus de 900 signatures, l’association Les Amis de l’hôtel de Rifflart et la section nivelloise des Engagés ont décidé d’interpeller directement, par écrit, plusieurs membres du gouvernement wallon. L’idée est de demander une protection pour l’hôtel du marquis de Rifflart d’Ittre, un ensemble patrimonial – plusieurs bâtiments et un jardin arboré – datant des XVIIet XVIII siècles et situé au 15 de la rue de Soignies, dans le centre de Nivelles.
On se souviendra que les lieux ont fait l’objet d’une demande de permis unique en 2020, dans le cadre d’un projet de transformation de cet hôtel de Rifflart, qui avait notamment accueilli le tribunal de commerce de Nivelles par le passé, en… appart-hôtel. Soutenu par la Ville, le projet introduit par le nouveau propriétaire a été recalé au niveau régional parce qu’il ne préservait pas suffisamment les éléments patrimoniaux et l’environnement, en particulier les arbres remarquables du jardin.
Des arbres dont il est apparu quelques mois plus tard que deux avaient été abattus sans autorisation, et qu’un troisième avait été volontairement endommagé…
Prendre les devants…
Pour Évelyne Vanpée (Les Engagés), il est évident qu’une nouvelle demande de permis va être introduite prochainement, et il convient de prendre les devants pour montrer au gouvernement wallon que le dossier continue à être suivi de près par les Nivellois. Et pour exiger que le respect du bâti ne soit en aucun cas dissocié de celui de l’environnement pour ce lieu unique.
Le courrier cosigné par l’association créée par les riverains inquiets et par la section locale des Engagés est adressé à la ministre régionale en charge du patrimoine, Valérie De Bue, à sa collègue Céline Tellier qui s’occupe de l’environnement, ainsi qu’à Willy Borsus, compétent en matière d’urbanisme.
«Ce n’est pas un subside que nous vous demandons...»
La lettre rappelle notamment le succès de la pétition lancée à la fois en ligne (512 signatures) et en version papier (plus de 400 signatures) pour demander de protéger l’hôtel de Rifflart, un des rares bâtiments de valeur patrimoniale du centre de Nivelles qui ait échappé aux bombardements de mai 1940. Elle indique aussi qu’en plus des immeubles, le jardin arboré est un bien rare dans l’hyper-centre aclot, à l’heure où le gouvernement encourage et subsidie la création d’espaces verts en ville.
"Dans le cas précis, ce n’est pas un subside que nous vous demandons, mais une simple préservation de ce qui existe déjà , précisent les signataires de ce courrier. C’est donc au nom de ces centaines de signataires que nous venons solliciter votre attention, afin de protéger ce poumon vert et d’exiger un projet urbanistique qui assure un équilibre harmonieux de l’ensemble. Nous vous demandons donc avec insistance de bien vouloir protéger tout le périmètre, bâtiments anciens et jardin."
Dossiers