L’IRM (imagerie par résonance magnétique) est opérationnelle à l’hôpital de Nivelles
Le Groupe Jolimont a investi 2 millions d’euros pour doter le service de radiologie de l’hôpital aclot d’un appareil IRM dernier cri.
Publié le 13-05-2022 à 06h33 - Mis à jour le 13-05-2022 à 21h50
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Alors que le service de radiologie de l’hôpital de Nivelles accueille en moyenne 150 patients par jour, il n’était pas doté jusqu’ici d’un appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les personnes qui devaient passer ce type d’examen, que ce soit à Nivelles ou sur le site de Tubize – où l’équipe de radiologues est identique -, étaient dès lors envoyées à La Louvière, où l’hôpital de Jolimont dispose de deux machines de ce type, avec des plages réservées pour les patients nivellois ou tubiziens.
Mais en terre aclote, la radiologie se développe et on est d’ailleurs passé en moins de dix ans de cinq à neuf radiologues actifs sur le plateau. Et depuis quelques semaines, le nouvel appareil IRM tant attendu est opérationnel. Le Groupe Jolimont a consenti un investissement de deux millions d’euros (1,5 million pour la machine et 500000€ pour l’installation et les aménagements périphériques) pour l’installer. Il a été officiellement inauguré jeudi soir.
Désormais une IRM pour 135000 habitants en BW
"C’est un appareil indispensable pour un hôpital de proximité , a expliqué sur place le chef de service, le Dr Redouane Kadi. Il permet une médecine performante et de qualité grâce à la technologie moderne, mais qui reste accessible puisque les examens sont pratiqués chez nous sans suppléments d’honoraires. Avant l’installation de ce nouvel appareil, il y avait une IRM pour 203000 habitants en Brabant wallon. Désormais, c’est une pour 135000 habitants. Mais on est à une pour 69000 à Bruxelles, et une pour 89000 habitants en Hainaut…"
Pour faire simple, l’IRM est un appareil qui ne produit pas de radiations: il s’agit d’un aimant très puissant, et la partie du corps du patient qui doit être examinée est exposée à des ondes radio durant de courtes périodes alternées, qui font réagir les atomes d’hydrogène. Ce qui permet d’obtenir des images très précises de certains organes. On l’utilise pour détecter les tumeurs, les traces d’AVC, examiner les ligaments des genoux, le foie, la prostate…
Outre l’énorme avantage qu’il ne s’agit pas d’un procédé irradiant, l’IRM ne nécessite en général pas de préparation du patient. Il faut juste éviter les corps métalliques… et ne pas être trop claustrophobe puisque l’appareil est une sorte de grand tunnel dans lequel il faut rester de 20 à 30 minutes sans bouger, avec un casque sur les oreilles pour se protéger du bruit. Mais des mesures peuvent être prises pour que les plus réticents se sentent à l’aise malgré tout.
Le délai d’attente est déjà d’un mois et demi, voire deux mois
Alors que l’IRM aclot est en service depuis quelques semaines, le délai d’attente est déjà d’un mois et demi, voire deux mois, alors qu’une trentaine de patients par jour sont accueillis pour l’instant. C’est dire si cette technologie répond à une demande…
L’ouverture de plages horaires tardives est d’ailleurs à l’étude, mais c’est plus facile à dire qu’à faire: il faut trouver du personnel pour assurer le service, et le métier est en pénurie. Les responsables espèrent également un développement prochain à Nivelles de l’imagerie cardiaque.
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