Nivelles invitait les réfugiés ukrainiens et leurs hébergeurs ce vendredi soir à l’hôtel de ville
La Ville invitait vendredi soir les réfugiés de guerre ukrainiens et leurs hébergeurs pour un accueil officiel et faire le point sur les besoins.
Publié le 29-04-2022 à 21h46 - Mis à jour le 29-04-2022 à 21h48
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Quatre fois par an, Nivelles organise une cérémonie à l’hôtel de ville pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux habitants. Dans le même esprit, vendredi soir, l’ensemble des réfugiés ukrainiens arrivés à Nivelles ont été invités, aux côtés de leurs hébergeurs. L’occasion d’accueillir officiellement les uns et de remercier les autres pour leur dévouement, mais aussi de faire le point sur certains besoins, et de répondre aux questions.
Le bourgmestre, Pierre Huart, a également présenté les membres de l’administration communale et du CPAS avec qui les réfugiés et/ou les hébergeurs sont susceptibles d’entrer en contact. Il a précisé que les choses s’étant faites dans l’urgence, il y a parfois eu certains soucis mais l’administration est active sur le terrain pour les régler au plus vite.
109 réfugiés ukrainiens
Actuellement, d’après les derniers chiffres, 109 personnes arrivant d’Ukraine habitent désormais à Nivelles. Le maïeur s’est réjoui de la solidarité dont les Nivellois font preuve dans le cadre de cette crise, comme ils l’ont fait pour d’autres situations difficiles ces dernières années.
Du temps a surtout été laissé pour poser et répondre à une série de questions, avec l’aide d’une interprète en langue ukrainienne.
Il apparaît qu’une des principales préoccupations des familles concerne les cours de français. Pour les enfants qui fréquentent l’enseignement fondamental, le vocabulaire reste basique et cela se passe plutôt bien. Mais pour les ados qui doivent tenter de comprendre le programme dans les classes secondaires, c’est moins évident…
L’Institut provincial des arts et métiers (IPAM) a mis en place des cours spécifiques mais ils sont déjà complets. Au collège Sainte-Gertrude, les jeunes ukrainiens devraient bénéficier de deux heures de cours de français par jour à partir de la semaine prochaine. Le bourgmestre, soulignant que la Ville n’est pas pouvoir organisateur pour le secondaire, a promis de relayer ces préoccupations auprès de la Province. Idem pour des cours de français durant les vacances, afin d’éviter de perdre les acquis.
"Ne soyez pas trop impatients: en Belgique, on a un système de fonctionnement parfois un peu lent, mais tout de même efficace" , a glissé le maïeur.
Des arnaques par SMS…
Des hébergeurs ont aussi alerté à propos d’arnaques par SMS ciblant les réfugiés. Certains répondent à des messages en donnant des informations et leurs codes. Une sensibilisation à ce risque sera publiée dans les deux langues la semaine prochaine sur un groupe spécifique destiné aux familles accueillies et à ceux qui les logent.
Certains ont demandé si des logements sociaux pouvaient leur être attribués: vu le manque en la matière, ce n’est pas évident. Une dame a également voulu savoir si des amis ou des familles pouvaient se réunir pour co-louer une maison sans perdre l’aide qui leur est actuellement attribuée. Avec quelques nuances, la réponse est a priori positive.
D’autres réunions de ce genre seront encore programmées.
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