Nivelles: du bois pour chauffer l’école de Bornival

Le collège communal a attribué un marché, cette semaine, pour remplacer la chaudière à mazout par une chaufferie utilisant la biomasse.

Vincent Fifi

Publié le 15-03-2022 à 07h25

Le collège aclot a marqué son accord sur le marché qui permettra de changer la chaudière à mazout de l’école de Bornival par un système à biomasse. ©ÉdA

Lors du dernier collège communal, un marché a été attribué concernant le remplacement du système de chauffage à l’école de Bornival. Actuellement, les élèves sont au chaud l’hiver grâce à une bonne vieille chaudière à mazout mais celle-ci arrivait en fin de vie. Sans doute aurait-on pu la garder encore quelques années au prix de quelques réparations mais la Ville de Nivelles est engagée dans une démarche de lutte contre le changement climatique et une orientation plus durable a été prise.

Concrètement, il a décidé de remplacer le système actuel par un dispositif tirant parti de la biomasse, exactement comme celui qui a été installé aux serres communales. La société qui a remporté le marché est d’ailleurs la même: il s’agit de la coopérative Coopeos, basée à Ottignies-Louvain-la-Neuve.

Investissement total: près de 260 000€

Le marché attribué concerne l’installation de la chaudière biomasse, soit un investissement de 115 000€, et deux fois 72 000€ à répartir sur douze ans pour assurer le suivi et la maintenance. Soit un peu moins de 260 000€ au total pour ce montage financier mais en ce qui concerne l’installation, la Ville a décroché un subside "Pollec" (Politique locale Énergie Climat) de 75 000€.

Comme pour les serres communales, Coopeos fournit une solution complète comprenant la gestion du chantier et la gestion technique. L’approvisionnement en bois se fera grâce à un accord que la coopérative a passé avec une entreprise à finalité sociale.

L'idée de Coopeos est de chauffer les bâtiments publics de manière plus durable, en valorisant les ressources de bois locales. Sur son site internet (www.coopeos.be), elle indique avoir déjà installé 26 chaufferies, ayant ainsi valorisé plus de 550 tonnes de déchets verts et évité la production de 3 200 tonnes de CO2 par an.

D'accord, il y a quelques années, le chauffage au bois n'avait pas toujours bonne presse, notamment en région bruxelloise. Mais pour l'échevin aclot du Développement durable, Pascal Rigot, ce n'est pas vraiment une inquiétude: "Le bois est une énergie durable parce qu'elle est renouvelable, précise-t-il. On peut en tout cas la gérer comme telle. Je ne rappellerai pas non plus l'actualité internationale, et l'explosion du montant des factures pour d'autres énergies, qui a véritablement changé la donne. La filière bois fournit une ressource locale, qui est tout à fait intéressante à exploiter".

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