Les marionnettes font leur retour dans un nouveau festival

"Cette première édition propose huit spectacles en intérieur ainsi qu'une création, "Viens, on se tire!" (lire ci-contre) qui sera en tournée dans les sept communes qui participent traditionnellement au festival", explique Lola Pirlet, coordinatrice du festival pour le Centre culturel du Brabant wallon. Étant donné les circonstances, on a concocté un programme un peu plus léger que d'habitude, mais dès l'année prochaine, ce sera plus étoffé. Et on refera aussi les ateliers de construction de décors et de marionnettes. Cette activité-là n'aura lieu que tous les trois ans, elle est très appréciée."

Dans Viens on se tire!, les comédiennes joueront la carte de la proximité en s'installant sous un petit chapiteau conçu pour accueillir 35 personnes. "Cela permet de voyager, d'aller un peu partout avec un spectacle. Cela reflète bien ce que nous aimerions faire plus souvent à l'avenir car cela entre dans nos missions. Jouer dans la rue, sur une place de village, ou dans un lieu qui ne s'y prête pas a priori… bref, en dehors des salles culturelles et aller à la rencontre du public. Car au départ, la marionnette est un art de rue, c'est un art de parade aussi, voyez les géants dans les cortèges…"

Ce faisant, l'idée est aussi de faire oublier l'image un peu enfantine et cliché du guignol. "Ce n'est pas que ça, loin de là, la marionnette. C'est un art d'expression très riche et diversifié. Et qui s'adresse autant aux adultes qu'aux enfants. Même si, cette année, notre programmation est vraiment familiale, ajoute la coordinatrice. Excepté peut-être "Viens on se tire", dont la thématique s'adresse plutôt aux adultes."

Toutes les compagnies invitées sont belges cette année et trois sont même brabançonnes wallonnes: les Royales marionnettes de Perwez, le Tof Théâtre de Genappe et la Compagnie Zanni de Chastre. "Ce n'est pas un critère, mais c'est vrai que nous avons d'excellentes compagnies qui pratiquent cet art dans la province, alors c'est un plaisir de les inviter", ajoute la coordinatrice pour le Mikmak Festival qui se réjouit de voir les salles se remplir à nouveau: "Les réservations sont ouvertes et semblent déjà bien en route. Mon sentiment est que les spectateurs n'ont plus peur et qu'ils ont surtout très envie de revenir voir du théâtre. Et nous aussi."

www.mikmakfestival.be