Tuning au Shopping: des leçons à retenir
Après les rassemblements "surprises" de voitures du mois de janvier sur le parking du Shopping Center, la police a tiré quelques enseignements.
Publié le 12-02-2022 à 07h36
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Au début du mois de janvier, plusieurs rassemblements non annoncés de véhicules "tunés" ont eu lieu le week-end en soirée sur le parking du Shopping Center de Nivelles. Des événements manifestement organisés via les réseaux sociaux, mais dont les autorités n’avaient pas été averties.
Sur les mêmes réseaux sociaux, plusieurs riverains se sont plaints des nuisances, sonores notamment, provoquées par ces événements. D’autres regrettaient le manque de sécurité pour les usagers qui avaient laissé leur véhicule sur le parking, et certains se sont écharpés pour savoir si de tels agissements étaient dignes de vrais adeptes du tuning. Mais au dernier conseil de police de la zone Nivelles-Genappe, la question était tout autre. Margaux Nothomb (MR) a demandé au commissaire divisionnaire Pascal Neyman si la police locale était intervenue pour faire cesser ces rassemblements non encadrés et non autorisés, et comment faire pour les éviter à l’avenir.
"Non encadrés, d'accord, mais pas non autorisés, il y a des nuances, a répondu le chef de zone. Ces véhicules se trouvaient sur un parking privé, mais accessible à tout le monde. Ce sont les nuisances qui ont posé problème, pas tellement le stationnement. Des mesures ont été prises dans le Hainaut pour empêcher ces rassemblements, et ils se sont déplacés chez nous."
En effet, en décembre dernier, c’est sur le parking du Decathlon de Dampremy que les adeptes du tuning avaient choisi de se réunir, et la police locale est intervenue pour les disperser. Du côté de Nivelles, la police s’est rendue sur place, mais explique avoir été surprise par le premier rassemblement, et n’avait pas imaginé qu’il y en aurait un deuxième avec plusieurs centaines de véhicules.
Pour la suite, des dispositions ont été prises, notamment en collaboration avec les responsables du Shopping Center, et le phénomène s’est estompé progressivement.
"La police fédérale aurait dû nous dire qu'il y avait un déplacement massif de véhicules vers chez nous, mais nous n'avons pas eu l'information, a indiqué le commissaire divisionnaire. C'est embêtant pour les citoyens. Ce que nous redoutions, c'est surtout la suite de ces rassemblements. Ce sont des véhicules parfois rapides, avec un risque que certains fassent la course ou du rodéo… L'enseignement à tirer, c'est de mieux réunir l'information en amont, et pouvoir ensuite faire en sorte qu'ils ne viennent pas chez nous."
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