Les planteurs de cannabis se débarrassent…
Un nouveau dépôt clandestin de déchets, particulièrement important, a été trouvé mercredi au petit matin sur le chemin de Baudemont.
Publié le 20-01-2022 à 07h29
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Ce n’est pas vraiment un phénomène nouveau en terre aclote: depuis quelques années, régulièrement, des habitants signalent de dépôts clandestins de déchets qui sont en réalité des amoncellements de sacs de terreau et des résidus de plantes issus de plantations de cannabis tout aussi clandestines.
Lorsque ces cultures ont produit ce que les planteurs en attendaient sans avoir été découvertes par la police et qu’il est temps de changer d’endroit ou de renouveler la terre, il faut tout évacuer de manière discrète. C’est qu’on n’imagine guère les auteurs prendre le risque de débarquer dans un parc à conteneurs avec de tels déchets…
Alors de temps en temps, on retrouve ces dépôts particuliers au milieu des campagnes. C’est ce qui s’est produit mercredi matin au chemin de Baudemont, avec un volume particulièrement important: plusieurs dizaines de sacs, répartis en trois gros tas qui ont dû être déversés en camionnette voire en camion. Ceux qui se sont débarrassés de cette manière ont abandonné les déchets sur le chemin, ce qui rendait d’ailleurs le passage impossible à moins de "mordre" dans le champ voisin et risquer de rester embourbé.
La police locale s’est rendue sur place. Les faits feront évidemment l’objet d’une enquête pour tenter de remonter, si possible, vers la plantation et d’éventuels auteurs. Mais en général, les indices laissés sur place sont maigres… S’il fallait une confirmation de l’origine illicite de ces déchets, elle se trouvait dans certains sacs: en plus des débris végétaux et du terreau, il y avait aussi des tuyaux qui servent de conduits d’aération dans les plantations de cannabis "professionnelles".
Une fois les constatations policières terminées, ce sont les services de la Ville de Nivelles qui ont été appelés pour évacuer le tout. Le coût du traitement sera dès lors à charge de la collectivité…
"C'est peut-être anecdotique mais cela doit aussi être inclus dans le coût vérité des déchets, soupire le bourgmestre, Pierre Huart. À moins qu'on retrouve les auteurs… C'est embêtant, avec tous les efforts que nous faisons en matière de prévention."
Quant à espérer contrer ce type d’agissements avec des caméras, le maïeur aclot n’y croit guère: il y a énormément de chemins de campagne et d’endroits isolés sur le territoire communal et les entrées et sorties d’autoroute permettent aux auteurs d’agir en quelques minutes avant de s’éclipser.
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