Laurence Smets, ex-bourgmestre de Walhain, injuriée: le tribunal est incompétent
Les élections communales d’octobre 2018 s’annoncent chaudes et la bourgmestre de Walhain à l’époque, Laurence Smets, est visée au point de déposer plainte le 26 juin.
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Publié le 19-01-2022 à 07h40
Elle s’est notamment trouvée dans le collimateur de Benoît Monami, un patronyme volontairement provocateur puisque Benoît Helleputte, 55 ans, ne met pas de masque pour expliquer aux clients de son restaurant (très bien coté d’ailleurs), Une autre histoire tout le bien qu’il pense d’elle et de la manière dont elle gère la commune depuis plus de douze ans.
Il prend également la plume pour alimenter ce que son avocat présentera comme un forum de discussion politique lors de l’audience correctionnelle dont le compte rendu vous a été présenté dans notre édition du 22 décembre dernier.
Voilà qui a valu à son client la prévention d’avoir utilisé un réseau de communications pour importuner Laurence Smet en publiant des propos injurieux et déplacés. Cette prévention porte jusqu’au 12 octobre 2018 puisque l’intéressé, malgré la plainte dont il avait eu connaissance, continua ce que le parquet a considéré comme du harcèlement électronique.
Plutôt que de parler de gestion d’une commune, selon lui, trop taxée, il critiqua l’agestion (avec un "a" privatif) de sa rivale (NDLR: qui ne sera pas réélue dans sa fonction mayorale), qui n’avait sans doute pas le temps nécessaire à lui consacrer, elle qui cumulait 28 mandats publics dont 7 rémunérés.
François Koning inversa en quelque sorte les rôles. "C'est bien le droit pour un citoyen de s'exprimer en période électorale, lui qui, à chaque élection, subit un véritable harcèlement de la part de candidats qui, eux, ne sont jamais poursuivis."
Il plaida l’acquittement. Une injure n’est rien que l’expression d’une opinion et le tribunal doit se déclarer incompétent puisque, à supposer établie, la prévention s’inscrit dans le délit de presse dont l’auteur est passible d’une cour d’assises.
C’est ce qu’a retenu le tribunal comme il l’avait déjà fait à deux reprises pour des faits identiques. Chacun est d’accord pour réclamer d’urgence une révision d’une loi devenue obsolète eu égard à la prolifération des agressions lancées via les réseaux sociaux..
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