50 portraits pour changer l’image de la migration
Jusqu’au 23 janvier, l’exposition "50 Humans" est présentée à la collégiale, à l’initiative de citoyens et du Centre régional d’intégration du Brabant wallon.
Publié le 13-01-2022 à 06h44
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C’est pour l’instant une première en Wallonie: l’ex-position "50 Humans", déjà présentée en Flandre et à Bruxelles, est de passage en terre aclote. Jusqu’au 23 janvier, on peut la voir dans la collégiale Sainte-Gertrude, aux heures d’ouverture de l’église en dehors des offices. Les curieux peuvent donc s’y rendre toute la journée et prendre le temps de passer de portrait en portrait, pour découvrir le parcours en Belgique des personnes qui ont accepté d’être photographiées par Abdulazez Dukhan.
Le livre d’or est déjà rempli de témoignages évoquant toute l’émotion ressentie par les visiteurs. Le photographe est un réfugié âgé de 22 ans, venu de Syrie, qui est passé par la Turquie et par un camp de réfugiés en Grèce. À présent étudiant à la VUB et passionné de photographie, il est allé durant l’été 2020 à la rencontre de ceux qui, comme lui, sont arrivés en Belgique et tentent de s’y impliquer en poursuivant des études, en travaillant, en créant leur propre affaire ou encore en faisant du bénévolat.
Chaque portrait photographique – comme l’indique le titre de l’expo, il y en a cinquante – est accompagné d’un court texte évoquant la partie "belge" du parcours de ces personnes. On y fait ainsi connaissance avec Adam, qui a fondé une équipe de foot et a passé son permis de conduire, devenant chauffeur du bus pour une école qui accueille des personnes handicapées. Ou de Tasmin, qui a défié ceux qui lui disaient que ce serait difficile pour elle de suivre les cours de sciences pharmaceutiques à l’université: elle est en dernière année de master et rêve désormais d’ouvrir sa propre pharmacie. Ou encore de cet étudiant en biotech arrivé en Belgique il a deux ans, et qui a suivi un cours de néerlandais intensif pour intégrer l’université de Louvain.
On l’aura compris, l’objectif de l’exposition est de poser un autre regard sur la migration, de rompre avec les clichés négatifs trop souvent véhiculés pour se rendre compte, sans éluder certaines difficultés, de la réalité du parcours de ceux qui fuient leur pays et arrivent chez nous.
Cette exposition est arrivée à la collégiale à l’initiative du groupe citoyen qui porte le projet "Commune hospitalière" à Nivelles, et le Centre régional d’intégration du Brabant wallon (CRIBW) s’est associé à eux. Le CRIBW propose d’ailleurs des visites avec animation sur rendez-vous.
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