Déjà emprisonné pour violences conjugales, il sort de prison… et harcèle la victime le soir même
Après avoir obtenu un sursis probatoire dans un dossier de violences conjugales, il sort de prison… et harcèle la victime le soir même.
Publié le 08-12-2021 à 11h56
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Le 15 juillet dernier, sur opposition, le tribunal correctionnel a rendu un jugement octroyant un sursis probatoire à Douglas M., un ancien habitant de Braine-le-Château qui était poursuivi pour s’en être violemment pris à sa compagne. Il lui avait notamment lancé un cendrier et plusieurs dents de la victime avaient été brisées. Ce sursis visait à mettre en place plusieurs conditions et était octroyé, selon les termes de la décision, "dans un ultime espoir" de voir le prévenu s’amender.
L'intéressé est sorti de prison le jour même et le soir, il a passé 34 appels à la victime qu'il soupçonnait d'avoir une relation avec un autre, puis 53 le lendemain, et encore une trentaine les jours suivants. Un harcèlement assorti de menaces, du genre "Si tu ne reviens pas avec moi, je mets les photos sur Internet".
Ce n’était pas des paroles en l’air: quelques jours plus tard, l’homme a envoyé des photos intimes de son ex à l’ancien mari de la dame, à un de ses oncles, à un cousin ainsi qu’à un ami de son fils.
Le 2 septembre, alors que la victime était entendue pour un dépôt de plainte, Douglas M. l’a appelée à nouveau sur son GSM. C’est un policier qui a pris l’appel et entendant une voix masculine, le gaillard a cru qu’il parlait à un rival. Il a proféré de nombreuses injures, et l’agent a décliné sa qualité pour les faire cesser. Peine perdue: apprenant qu’il avait affaire à un policier, le Castellobrainois a redoublé de fureur…
Il savait pourtant ce qu’il avait à perdre: il a déjà eu trois fois affaire à la justice pour des problèmes de violences conjugales. Une première, fois, il s’en était tiré avec la suspension du prononcé. Puis les peines ont monté en puissance: un an de prison, puis deux ans assortis d’un sursis probatoire. Inévitablement, ces nouveaux faits de harcèlement ont valu à l’intéressé de se retrouver à nouveau en prison, et de comparaître il y a quinze jours devant le tribunal correctionnel.
"Il n'y a aucune prise de responsabilité, il reproche des choses à la victime, il n'a toujours pas compris le problème et il se demande pourquoi il se retrouve nouveau devant la justice, avait tonné la représentante du ministère public. Et quand la police cherche à le contacter, il dit qu'il va venir, et joue avec les pieds des policiers pendant plusieurs semaines!"
Le jugement est tombé mardi: le prévenu écope de trois ans de prison et d’une amende de 800 euros.