Convaincu que sa compagne le trompe, il place des micros et engage un détective privé
Il est convaincu que sa compagne a une liaison. Elle découvre qu’il a installé des micros dans leur maison et placé une balise sur sa voiture.
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Publié le 11-10-2021 à 07h38
Voilà qui vaut à François, 38 ans, de se retrouver le 6 septembre dernier en justice pour avoir harcelé Françoise de février 2018 à mars 2019, avoir placé un enregistreur dans l’habitation pour écouter ce qui se passe quand il est absent et pour avoir écouté ses conversations privées sans son autorisation.
Les vacances de ski, en mars 2018, constitueront ce qui fut considéré comme le moment de bascule. Elle a parlé à une de ses collègues de ce qu'était son quotidien: elle devait se justifier sur tout, dire avec qui elle est, dire ce qu'elle fait à tout moment. «Ce voyage a été un moment clef pour elle. Elle a été traquée comme un animal par un homme qui a besoin de tout contrôler en permanence et qui s'imagine un tas de choses.»
Le parquet fera la part de ces choses. «Placer un traceur sous une voiture, disons-le franchement, c'est crapuleux. Le prévenu doit se rendre compte de la disproportion de ce qu'il a mis en place pour répondre à une frustration parce qu'il n'a pas de réponse. À l'inverse, pour tout être humain, il n'y a rien de pire que de ne pas savoir. L'homme est resté spectateur, l'homme à qui on ne dit plus jamais rien. C'est aussi une violence psychologique.»
La rupture interviendra à la mi-septembre 2018.
L'avocate du prévenu, qui alla jusqu'à engager un détective privé, le qualifiera d'homme «heureux et épanoui» qui va être amené à commettre des infractions en raison du comportement de sa femme, de plus en plus distante.
Le parquet se contenterait de la suspension probatoire du prononcé. La condition serait d’entreprendre un suivi thérapeutique. Le tribunal y a fait droit.
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