«Je n’étais pas ivre, mais colérique»
À deux mois d’intervalle, il cogne sur sa compagne avec laquelle le dialogue est renoué. Il tente de se suicider dans sa cellule à l’aide de draps.
Publié le 20-07-2021 à 06h39
Douglas M., 42 ans, a comparu comme détenu ce mercredi 14 juillet dernier, comme récidiviste. En effet, il a été condamné en 2016 et 2019 pour des faits de même nature, des coups portés à celles qui partagent momentanément sa vie.
Olivia, la dernière dame en date avec laquelle il était en couple à Braine-le-Château, a subi à deux reprises et à deux mois d’intervalle la violence de son comportement.
Le 20 mars 2020, il la plaqua à trois reprises contre le mur de la cage d’escalier, puis il la fit tomber et la roua de coups de poing et de pieds. Le certificat médical atteste que les lésions sont compatibles avec le récit de la victime.
Mais l'histoire de la violence dans ce couple ne s'arrête pas là. Le 20 mai 2020, la dénommée Olivia reçut en plein visage un cendrier en métal. «Les photos sont impressionnantes», fut-il souligné à l'audience.
«Je n'étais pas ivre mais colérique, rétorqua-t-il. J'ai visé le mur, mais j'ai raté mon coup…».
Résultat pour sa victime? Plusieurs dents cassées et les lèvres fendues.
«Il a un bon fond», estime sa compagne
Selon son avocate, il convient de remonter à la prime enfance de son client pour tenter de trouver une explication à son comportement.
Il a subi des violences sexuelles et psychologiques de la part de son beau-père alors qu’il n’avait que huit ans. Sa mère ne l’a jamais cru.
Il est père de cinq enfants et il a pris l’initiative de consulter un thérapeute. Et il a tenté de se suicider en prison.
Il a également renoué les contacts avec son ex-compagne, Olivia, selon laquelle «il a un bon fond». Contacts ne signifient pas une vie ensemble. Ils ont des domiciles séparés.
Deux ans de prison
Une peine de probation autonome fut plaidée en vain par la défense de Douglas M. Le parquet requit deux ans de prison ferme. Le tribunal, qui dans son jugement relève «une inquiétante propension à la violence conjugale», a condamné l'intéressé à deux ans de prison mais lui accorde le sursis pour ce qui excède deux mois de prison ferme.