Il avait brûlé un enfant avec une cigarette pour faire pression sur sa compagne
Dix-huit mois dont deux mois de prison ferme pour un ex-Castellobrainois qui s’en était pris à son enfant pour faire pression sur sa compagne.
Publié le 15-07-2021 à 06h49
:focal(445x305:455x295)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/I7NZDURWTVGMHDYRJJXPBWSABQ.jpg)
Désormais domicilié à Schaerbeek, S.A. a expliqué, il y a quinze jours lors de son passage devant le tribunal correctionnel, que ses enfants lui manquaient beaucoup et qu'il ne dormait plus depuis qu'il ne peut plus les voir. «Je souffre beaucoup de la situation», a-t-il assuré en expliquant qu'aujourd'hui, ses relations avec sa compagne se sont arrangées, et qu'ils attendent d'ailleurs un heureux événement tout prochainement.
Des déclarations qui ont glacé le ministère public: la substitut venait de demander au tribunal de qualifier les faits reprochés à cet homme né en 1995 de «traitement inhumain sur mineur par ascendant»…
Les faits remontent au 10 décembre 2019. La mère des enfants s'était absentée pour se rendre chez une connaissance, mais S.A. n'était pas d'accord qu'elle s'en aille. Dans la soirée, comme elle n'était toujours pas rentrée, il lui a envoyé un message disant «Tu vas voir comment je vais torturer les enfants».
D’après la dame, il lui a ensuite envoyé une vidéo montrant une cigarette que l’on approche de la main d’un jeune enfant, puis deux photos: celle de la cicatrice de la brûlure sur la main de la jeune victime, et une autre montrant le prévenu avec le pied sur le thorax de son fils de deux ans qui était couché sur le sol.
Visiblement affamé
La police, envoyée sur place, a trouvé le petit portant effectivement une trace de brûlure. Il portait un lange qui débordait d’excréments et de la saleté était incrustée dans son entrejambe. Il avait aussi été arrosé d’orangeade sans que personne ne se soucie de le nettoyer. Ce sont les policiers qui lui ont fait prendre une douche avant de l’emmener avec eux. Une fois au commissariat, l’enfant s’est jeté sur les gaufres et l’eau qui lui ont été proposés.
Son frère âgé de quatre ans a fait de même. Lorsque les agents sont entrés dans le logement, il y déambulait complètement nu. Quand on lui a demandé ce qui était arrivé à son petit frère, il a fait des gestes mimant une cigarette qu’on écrase volontairement sur la main d’une victime…
À l’audience, le ministère public avait requis deux ans d’emprisonnement avec sursis. L’avocat de la défense avait reconnu des faits de la maltraitance, tout en précisant que le prévenu nourrissait à présent des regrets sincères.
Le tribunal s’est prononcé mercredi: S. A. écope de dix-huit mois dont deux mois de prison ferme.