Elle avait envoyé un SMS à son ex-mari: «Tu ne reverras pas tes enfants vivants»
Violences familiales. Nouveau dossier qui n’oppose pas ceux qu’on pourrait croire. Il est chirurgien, elle est kiné.
Publié le 10-07-2021 à 06h28
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Ces ex-conjoints vivent l’un à Waterloo, l’une à Braine-le-Château. Selon ce qui s’est dit à l’audience du 7 juin dernier, ils sont connus pour des «chamailleries» qui, parfois, se transforment en coups et blessures volontaires. Tel fut le cas le 27 mars 2021 où, après avoir jeté des graviers sur la voiture de son ex-mari, ils en vinrent aux mains.
Plus grave. Odile Q. s'autorisa ce qui, en langage juridique, se traduit par la prévention de diffusion de fausse information doublée d'un danger d'attentat. Elle adressa en effet un SMS pour le moins inquiétant. «Tu ne reverras pas tes enfants vivants, ni moi. Tu as pourri ma vie, je pourrirai le reste de ta vie.» Voilà qui faisait suite à «Je vais faire une connerie».
Le parquet tenta une médiation pénale qu’elle refusa. Il ne lui restait qu’à les citer tous deux sur le banc d’infamie.
Saeid E. donna l'impression d'un homme posé qui ne veut que deux choses, le bien-être de leurs enfants qualifiés de «magnifiques» et la prise de mesures adéquates pour ramener son ex-femme sur la route de la sérénité. «Il faut la protéger. Il faut qu'elle fasse un travail sur elle-même. Vous ne pouvez pas vous imaginer tout ce que j'ai déjà fait pour apaiser la tension. Je continue d'être favorable à une médiation. Je ferai tout ce que vous ordonnerez.»
La femme ne s’exprima quasiment pas. Le représentant du parquet souhaitait lui aussi l’apaisement. Il proposa une suspension probatoire durant trois ans avec obligation de suivre une psychothérapie, un suivi psychologique et une formation basée sur la gestion de la violence intrafamiliale.
La prévenue n'adhéra pas à cette suggestion. «Je ne suis pas demanderesse de ça», lâcha-t-elle.
Le tribunal les a renvoyés dos à dos: double suspension simple du prononcé.