Covid: deux nouveaux décès à déplorer aux Tayons
La ministre Christie Morreale a demandé des analyses poussées pour tenter de comprendre la situation particulière au home géré par le CPAS de Nivelles.
Publié le 10-06-2021 à 07h52
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Les nouvelles ne s’améliorent guère en ce qui concerne la situation à Nos Tayons, le home de 120 lits géré par le CPAS de Nivelles. On se souviendra que le Covid a touché la moitié des résidents depuis la mi-mai, malgré que plus de 95% d’entre eux aient été complètement vaccinés depuis le début de l’année. Et ce week-end, la présidente du CPAS, Colette Delmotte, avait confirmé le décès de neuf résidents – à la santé déjà fragilisée – en quelques jours.
On a appris ce mercredi que deux nouveaux résidents étaient décédés. Parmi ceux-ci figure la doyenne de l’institution, qui avait reçu son vaccin en premier lieu, pour le symbole, au mois de janvier dernier. Un nouveau testing général des pensionnaires et des membres du personnel est prévu ce jeudi pour rendre compte de l’évolution de la propagation du virus, et les résultats devraient tomber ce week-end.
Au Parlement wallon, mercredi après-midi, le député brabançon wallon Dimitri Legasse (PS) a interpellé la ministre régionale de la santé, Christie Morreale, à propos de cette vague de décès dans l’institution gérée par le CPAS de Nivelles. Il voulait savoir si la stratégie de vaccination devait être remise en cause, ou si la ministre disposait d’informations particulières.
Dans sa réponse, Christie Morreale a précisé d’emblée que la situation aux Tayons n’est pas du tout comparable à celle des quelque 600 autres maisons de repos wallonnes. On sait que le cluster, qui a grandi au fil des jours à Nivelles, malgré les précautions prises en interne, est causé par deux contaminations différentes. En effet, les résidents sont surtout touchés par le variant indien tandis que c’est le variant anglais qui a infecté les membres du personnel, qui sont vaccinés à 75% aujourd’hui.
La ministre a indiqué avoir demandé à Sciensano et à l’Aviq un suivi spécifique, plus poussé, pour tenter de comprendre ce qui se passe dans le home nivellois. Des analyses sérologiques seront notamment pratiquées pour vérifier s’il n’y a pas eu un problème au moment de l’injection du vaccin, par exemple que les conditions de conservation des doses ont bien été respectées.
«Toutes les pistes sont envisagées, a ajouté Chrstie Morreale. Ailleurs, le taux d'hospitalisation et de décès s'effondre avec la vaccination. On suit donc cette situation spécifique avec beaucoup d'attention. La meilleure manière de se prémunir contre le virus reste la vaccination.»
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