Un couple résolument atypique
Chacun, de son côté, a déménagé une douzaine de fois avant de se retrouver. En cohabitation non déclarée…
Publié le 19-04-2021 à 07h26
Un couple résolument atypique. C’est en tout cas ce que pense l’auditeur du travail Christophe Hanon qui, bon prince pour sa dernière audience avant le départ à la retraite, se contenterait d’une peine de travail pour Marc G., 56 ans, et d’une amende pour Natacha D., 51 ans, de Braine-le-Château.
La mère de celle-ci était farouchement opposée à leur mariage, eux qui se connaissaient pour travailler dans la même société de colis express. Elle alla même, en 1993, jusqu’à tirer vers lui avec une arme de chasse!
Natacha quitta le toit maternel en 1994 et elle alla vivre à Saint-Gilles alors que lui était domicilié à Anderlecht. Leur relation amoureuse se poursuivit avec en prime la naissance de trois enfants.
En 2011, Marc se rapprocha de son fils qui était né d’un premier lit et qui vivait à la côte. Il s’installa à Coxyde.
Marc et Natacha se rapprochèrent en 2017. Elle avait, en 2003, acheté une petite maison à Braine-le-Château et elle l’accueillit.
Selon l’auditeur, il y a eu cohabitation pendant quinze ans, ainsi que le révèle l’analyse bancaire. Natacha est mandataire des comptes bancaires de Marc, les transactions ont lieu à Braine-le-Château et non à Coxyde.
Il y a donc eu perception indue d’avantages sociaux car elle a prétendu auprès de divers organismes (Inami, ONEM, Famifed) vivre seule avec ses quatre enfants (elle aussi en a eu un d’une première union). Il retient la somme de 45 000€.
Leur avocat convint du mode de vie «particulier» de ses clients. On peut débattre d'une cohabitation depuis 2016, mais certainement pas avant 2016.
Le tribunal a retenu cette dernière date pour établir la cohabitation sanctionnée pour chacun des prévenus par une peine de travail de 200 heures et un remboursement de 17 972€ indûment perçus.