Elle consommait de la drogue avec des mineurs: "Je sais que je vends de la mort aux gens"
Victorine consomme du cannabis avec des mineurs. La fumée de leur chanvre dérange les utilisateurs d’une salle communale. Peine raisonnable.
Publié le 04-02-2021 à 07h33
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À l'audience correctionnelle du 9 décembre, Victorine (prénom d'emprunt), 23 ans, a tout avoué, avec une forme d'ingénuité inhabituelle chez les dealers qui l'ont précédée depuis des dizaines d'années sur les bancs de l'accusation.«J'ai arrêté la drogue dure, mais pas les drogues douces, sinon c'est l'alcool. Je suis suivie par une psychologue.»
Elle s’est donc fait pincer le 11 avril 2019 au pied d’une salle communale dans laquelle se trouvaient une septantaine d’enfants. Elle avait sur elle neuf pacsons de cannabis. Une perquisition suivit immédiatement avec, comme résultat, la découverte d’herbe, de cannabis, de résine de cannabis, d’amphétamines. Inquiète, sa maman, chez qui elle vivait à l’époque, apporta divers documents à la police.
En 2018, Victorine avait été condamnée à Louvain à 250 heures de travail, une peine qui n’avait pas provoqué d’électrochoc. Bien au contraire, sitôt quitté la salle d’audience, elle avait écoulé le petit stock qu’elle portait sur elle et qui avait échappé à la fouille. Son GSM fut passé au peigne fin. On découvrit 95 noms de clients dont plusieurs mineurs d’âge. Une nouvelle perquisition avec un chien spécialisé fut organisée et amena de nouvelles découvertes.
Victorine, se retrouva en cellule durant huit jours avant d’être libérée avec un bracelet électronique.
«Je sais que je vends de la mort aux gens», reconnut-elle avant que le ministère public ne requière 290 heures de travail, le maximum prévu par la législation, une amende et la confiscation de 10 660€ car le commerce semble avoir débuté en mai 2018 avec des ventes au détail à Ittre et environs mais aussi lors de l'une ou l'autre rave party.
Le tribunal s’est rangé à ces réquisitions.