Feu vert jusqu’au 30 avril. Et après?
Le tribunal accorde à l’AFC Tubize un délai (30 avril) pour espérer finaliser la procédure de PRJ. Mais où le club trouvera-t-il des investissements?
Publié le 18-02-2020 à 07h03
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C’est la question devenue cruciale depuis le SOS lancé ce week-end sur la RTBF par le directeur Josselin Croisé. Ce dernier, pour rappel, en appelle aux forces financières de l’ouest du Brabant wallon depuis qu’il apparaît que les Sud-Coréens de Sportizen désirent arrêter la pompe actionnée par eux depuis 2014 à hauteur annuelle d’environ un million.
Ce lundi, le tribunal de l’Entreprise a entendu le rapport détaillé du juge délégué Philippe Remy, qui l’a clôturé de manière positive. Il ne s’oppose pas à la demande de prorogation de la PRJ (procédure de réorganisation judiciaire) qui aurait dû se terminer le 29 février, un délai certes optimiste, mais devenu intenable en raison de la situation sanitaire que connaît la Chine avec le coronavirus.
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En effet, pour mettre du beurre dans ses épinards, le club compte sur la vente, en Chine, de deux jeunes joueurs chinois (Luo Xin et Yimming Mu). Le premier a fait quelques apparitions en équipe première et le second une seule, en Coupe de Belgique.
Il avait avoué un passif de 1,8 million, mais il a été réduit de 855 000 euros suite à l’abandon de créances de ses deux principaux sponsors.
Les montants suivants sont provisoirement de 478 000 euros dus aux joueurs, 400 000 euros aux institutionnels et 300 000 euros aux créanciers ordinaires, soit un peu moins de 1,2 million.
La gageure consiste donc à vendre ces deux jeunes éléments chinois. Une lettre d’intention est venue d’un club pour un montant de 550 000 euros conditionné à l’accord de la FIFA et à la réussite d’un examen médical, une condition qui prend toute sa saveur eu égard aux ravages de coronavirus.
Le processus de vente est toujours en cours pour le second joueur pour lequel trois clubs seraient en lice. En tout état de cause, la société Delzelle a de nouveau accepté de couvrir les pertes jusqu’au 30 avril.
C’est ce qu’a annoncé l’avocat du club qui a aussi fait état du versement de 50 000 euros de droits de TV.
Dernier sujet abordé, l’intervention volontaire du ministère des Finances qui a fait valoir une nouvelle créance de 170 000 euros en plus de celle de 143 000 euros qui a trait à un litige de précompte professionnel vieux de 2001. Quant à l’ONSS, il attend le décompte final avant de fixer la hauteur de sa créance.
Bref, le club a obtenu ce que les pessimistes appellent «du bois de rallonge» parce que, à supposer l'ardoise effacée dans deux mois, se posera avec acuité la question de savoir comment continuer à faire vivre un club où les joueurs acceptent aujourd'hui de ne pas avoir de contrat et de n'être payés qu'aux primes de match?