«Il n’arrive pas à verbaliser»
Les avocats de la défense ne contestent pas la culpabilité de leur client, mais refusent qu’on le qualifie d’indifférent à ce qu’il a commis.
Publié le 05-02-2020 à 06h00
Mercredi, les jurés entendront en tout début de matinée l’accusé, à qui doit revenir le dernier mot. Ils entreront ensuite en délibération sur le volet «culpabilité» du dossier. Les avocats de la défense avaient déjà indiqué qu’ils ne contesteraient pas cette culpabilité, ni pour le meurtre, ni pour le viol. Et ils l’ont confirmé hier en demandant explicitement aux jurés de répondre «oui» aux questions qui leur seront posées.
Mais les conseils ont tout de même tenté d’adoucir l’impression parfois laissée par leur client, et le portrait qu’en ont dressé certains intervenants. Notamment les experts psychiatres et psychologue, qui l’ont décrit comme froid et qui n’ont pas exclu un risque de récidive. Ils ont précisé aux jurés que ces experts n’avaient vu G. qu’une seule fois, et qu’on n’avait jamais entendu un professionnel exclure totalement un risque de récidive. Pour eux, le rapport s’est davantage basé sur les faits que sur la personnalité du Stéphanois.
Ils sont également revenus sur cette incapacité à verbaliser pointée non seulement par les psys mais aussi par les policiers, qui se sont dits marqués par cette sorte d’indifférence.
Pour la défense, il convient d’y voir davantage de la maladresse, parce que l’éducation de l’accusé ne lui a pas permis d’apprendre à gérer ses émotions.
«Il a été aussi collaborant qu'il a pu l'être, a encore plaidé un de ses avocats. Il est allé lui-même voir la police. Et les éléments qu'il a donnés, c'étaient des balises pour qu'on l'emmène un peu plus loin. Il n'y a eu aucune dissimulation.»
Ni l’avocat général, ni les parties civiles n’ont souhaité répliquer. La maman de Thaynara, elle, a tenté de rester digne comme elle l’est de manière impressionnante depuis le début du procès. Mais à un moment, elle a choisi de quitter la salle…